En léger recul par rapport à avril, le déficit commercial mensuel de la France a atteint 5,325 milliards d’euros. Un résultat qui reflète une stabilisation des importations, dans un contexte de marasme économique (42,765 milliards) alors que les exportations n’ont progressé que légèrement de 1,3 % (37,44 milliards), en partie soutenues par la réalisation de
grands contrats (industries navale et ferroviaire, ouvrages d’art). Commentant dans un communiqué ce résultat, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, estime que ces chiffres confirment « la situation très dégradée de nos échanges extérieurs, amorcée il y a 10 ans ». « Nous ne pouvons accepter le recul de nos parts de marché, -19,4% en volume sur ces 5 dernières années- plus marqué que pour nos principaux partenaires européens, ajoute-t-elle. Elle en profite aussi pour préciser la politique qu’elle entend suivre : »Je veux passer à l’offensive et nous affirmer dans l’économie mondiale. Nous devons renforcer nos positions à l’étranger et dans le même temps reconquérir des marchés en France. Je conduirai mon action autour de trois priorités : la réciprocité dans nos échanges, la compétitivité de nos entreprises et l’attractivité de notre territoire et de nos produits. Avec mes collègues ministres et ministres délégués en charge des questions économiques, j’appartiens à un pack qui pousse pour marquer l’essai et le transformer. Nous serons jugés sur nos résultats : c’est le seul critère qui vaille ».