Dressant lors d´une conférence hier à Paris le panaroma de la cybercriminalité
en 2007, le Clusif (Club de la sécurité de l´information français) a constaté une « sophistication des attaques », avec notamment de nombreuses malveillances sur l´e-commerce (fraude aux cartes bancaires via Internet, escroqueries sur les sites d´enchères) ainsi que des actions hostiles visant à perturber ou déstabiliser des sociétés, organismes ou associations. Les réseaux pirates sont de plus en plus organisés et professionnalisés, à l´instar du « Russian Business Network », un véritable empire qui compte à lui seul un million de sites web piégés et quatre millions de visiteurs par mois.
Concernant l´espionnage industriel, « son volume ne faiblit pas d´année en année », estime le Clusif, qui ajoute que « l´une de ses formes les plus préoccupantes pour l´entreprise est celle commise par ses propres employés ». L´association cite comme exemple les vols de secrets de fabrique et d´informations stratégiques par des employés indélicats de deux écuries de Formule 1 : Ferrari et Renault F1 au profit de McLaren. Autre exemple : celui d´un ingénieur chimiste de la société américaine DuPont qui a téléchargé plus de 16.000 documents confidentiels via la bibliothèque électronique de son entreprise pour le compte d´une société concurrente, Victrex Plc. Ou encore celui d´un ancien employé du fabricant de piles Duracell, qui a téléchargé et copié sur son ordinateur des documents de recherche sur les piles AA. Dommage qu´aucun exemple français ne soit cité par le Clusif dans ce domaine.
Dernier phénomène constaté par le Clusif : la montée en puissance des actions malveillantes et frauduleuses dans les mondes virtuels (jeux de rôle en ligne, réseaux sociaux de type Facebook ou Myspace.
Attention donc aux salariés qui les utilisent pour des besoins professionnels. Car nous n´en sommes en prime qu´au début : le cabinet de conseil américain Gartner prévoit qu´à l´horizon 2011, 80 % des internautes actifs pourraient avoir une seconde vie dans un univers virtuel…
