Les acteurs du secteur ferroviaire se montrent plus optimistes quant à l´avenir de leur secteur que leurs homologues des secteurs aérien et maritime. Telle est la conclusion de l´étude réalisée par le cabinet d´avocats d´affaires Norton Rose auprès de 961 personnes travaillant dans ces trois secteurs.
Selon les analystes de Norton Rose, le secteur de l´aviation vient de traverser une période au cours de laquelle les entreprises se sont principalement occupées de la gestion de leur propre survie. Elles sont aujourd´hui dans l´expectative : 54 % des personnes interrogées dans ce secteur s´attendent à une disparition progressive des effets de la crise au cours des 12 prochains mois. Mais 90 % des répondants s´attendent, jusqu´à fin 2010, à des reports de commandes ou à des annulations pures et simples.
Dans le secteur maritime, durement impacté par la baisse des échanges commerciaux mondiaux, les perspectives ne sont pas moins incertaines. Globalement, les professionnels du secteur interrogés s´accordent à dire que l´activité va continuer de se détériorer avant de repartir. Les prêts bancaires, sources de financement très utilisées par ce secteur, cristallisent les inquiétudes des personnes interrogées. 63 % d´entre elles anticipent un grand nombre de procédures de recouvrement bancaires de prêts en difficultés. 66 % s´attendent à ce que ces recouvrements atteignent leur sommet d´ici trois à neuf mois. Ce qui laisse sous-entendre que le pire reste à venir.
Seul le secteur ferroviaire offre des perspectives plus optimistes. Selon 87 % des personnes interrogées dans ce secteur le ferroviaire demeure mieux protégé que le maritime et l´aérien face à la crise économique actuelle. 27 % pensent même que les effets de la crise sont en train de se dissiper ou le seront d´ici les six prochains mois. Les infrastructures et les services aux voyageurs devraient rebondir plus rapidement que le transport de marchandises. Cependant, 51 % des sondés estiment qu´il faudra encore deux à trois années avant que les niveaux des chiffres d´affaires antérieur à la récession soient rétablis.
Sophie Creusillet