Les Européens consommeraient de plus de plus de médicaments contrefaits. Une perte sèche de 10,5 milliards d´euros en Europe – et un milliard rien qu´en France – pour l´industrie pharmaceutique. C´est ce qu´il ressort de la grande enquête « Cracking Counterfeit Europe », que le laboratoire Pfizer a commandité pour analyser ce phénomène. A cette fin, les auteurs de l´étude ont interrogé 14 000 hommes et femmes dans 14 pays européens.
Les résultats de cette enquête arrivent quelques semaines après que le vice-président de la Commission européenne, Gunter Verheugen, a annoncé la saisie de 34 millions de faux comprimés aux frontières européennes en seulement deux mois. Le nombre de médicaments contrefaits passant les frontières de l´Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d´un demi million en 2005 à plus de 4 millions en 2007.
Le communiqué publié le 16 février par le groupe pharmaceutique, fait le lien avec l’étude du Credoc publiée le 11 décembre 2009, selon laquelle 22 millions de Français ont, au cours des 12 derniers mois, effectué des achats par Internet (tout type de produits). En France, souligne le communiqué, près de la moitié de la population (52%) utilise Internet pour obtenir des informations et des conseils de santé, ce qui risque d´aggraver davantage le problème de l´achat de médicament de prescription sur Internet par une population mal informée.
En France, Pfizer rappelle avoir signé le 16 décembre 2009 la Charte sur la contrefaçon sur Internet qui réaffirme le principe du monopole pharmaceutique qui écarte l´offre de médicaments des sites des plateformes de commerce électronique.
Sylvette Figari