Le rebond, c’est fini ! Dans ses dernières prévisions économiques, l’institut Rexecode, à l’instar de nombreux prévisionistes, parie sur un ralentissement de la croissance économique mondiale, assez généralisé, et écarte toute hypothèse d’accélération.
Après le fort rattrapage de 2021, qui a permis aux principales économies de la planète de retrouver leur niveau de PIB de 2019 (Europe, Etats-unis, Chine), plusieurs facteurs pèsent désormais sur les perspectives de croissance économique : les déficits publiques qui se sont creusés à la faveur du « quoi qu’il en coûte » généralisé dans les grands pays développés, et les perturbations des marchés des biens accompagnées d’une flambée des prix. « La phase actuelle d’accélération de l’inflation fait peser une menace supplémentaire sur le régime de croissance en sortie de crise sanitaire » relève Rexecode.
Résultat, à l’instar d’autres prévisionnistes, ce dernier écarte toute hypothèse de « reprise » au sens d’une accélération après le rattrapage : « Nous retenons au contraire qu’après l’effet du prélèvement de pouvoir d’achat lié au choc de prix, l’exercice des mécanismes de restauration de la situation de bilan privé comme public conduira un peu partout dans le monde à un ralentissement de la dépense en 2022 » estime Rexecode.
Un fort ralentissement de la croissance est donc à prévoir en 2022 et en 2023. L’Institut mise sur un taux de croissance mondiale de 4,1 % en 2022 (après + 5,8 % en 2021), qui serait ramené à 3 % en 2023. La croissance de l’économie française, en ligne avec l’évolution de celle de la zone euro, s’établirait à 3,7 % en 2022 (après + 6,8 % en 2021) avant de retomber à +0,7 % en 2023.
Pour Rexecode, si ce ralentissement permettra de calmer « les tensions sur l’offre et les pressions inflationnistes », et notamment « un reflux des prix des produits énergétiques, limitant ainsi la hausse des salaires », la pression à la hausse des prix liée à des facteurs plus structurels comme la transition énergétique va continuer, alimentant une inflation un peu plus forte qu’avant la crise Covid.
Pour accéder à l’étude (réservée aux adhérents de Rexecode) : cliquez ICI.