La tendance haussière des exportations françaises, continue depuis début 2021, a été interrompue en février, selon les dernières statistiques des Douanes. Sur les trois premiers mois de l’année, les ventes de biens à l’international poursuivent cependant leur progression.
En recul de 0,5 milliard d’euros (Md EUR) par rapport à février, les exportations tricolores ont atteint en mars 45,9 Md EUR. Dans le sillage de cette baisse, le solde des échanges de biens d’investissement a sensiblement diminué tandis que les échanges de biens de consommation et de biens intermédiaires ont peu évolué.
Tirées par la hausse des prix de l’énergie, les importations ont quant à elle totalisé 57,4 Md EUR, en progression de 0,7 Md. Le déficit du commerce extérieur a ainsi atteint le niveau historique de -11,5 Md EUR. En cumul sur douze mois glissants, il s’établit à un niveau record : –100 Md EUR.
Sur l’ensemble du premier trimestre 2022, les exportations ont progressé de 5,3 % pour atteindre 139,1 Md EUR, suivant un rythme proche de celui du 4e trimestre 2021 (+ 4,7 %). Les importations (170,2 Md EUR) ont nettement ralenti, leur taux de croissance étant divisé par près de deux (+ 5,3 %, après + 9,9 %).
Le solde commercial plombé par la facture énergétique
La croissance des importations, liée en totalité à la hausse des prix, est tirée par les achats de produits manufacturés (notamment de produits chimiques, parfums et cosmétiques et de produits métallurgiques et métalliques) et les achats d’hydrocarbures, dont le prix reste très élevé dans un contexte de tensions géopolitiques.
Au total, le solde commercial du trimestre s’est détérioré de -1,5 Md EUR par rapport au trimestre précédent pour atteindre – 31 Md EUR. Si le creusement du déficit est principalement porté par l’énergie (dont le solde s’est détérioré de -3,9 Md EUR en raison de la facture des achats d’hydrocarbures naturels), à l’inverse, le déficit manufacturier se réduit (de 2,5 Md EUR), le solde des matériels de transport s’améliorant fortement (de 3,2 Md EUR).
SC
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