Le président Lula a tenu à présider personnellement la réunion de lancement, le 13 juillet dernier, de l´appel d´offres du projet de TGV Rio de Janeiro-Sao Paulo-Campinas. Les entreprises intéressées ont désormais entre leurs mains le cahier des charges mais elles n´ont pas attendu cette réunion pour étudier le projet.
Les entreprises pourront demander des éclaircissements jusqu´au 1er novembre prochain et la remise des offres est prévue le 29 du même mois. L´ouverture des plis est prévue le 16 décembre. Le gouvernement a suivi les recommandations du Tribunal des comptes de l´Union (TCU), l´équivalent local de la cour des comptes, et a modifié l´appel d´offres en conséquence.
Le principal changement réside dans le fait que le choix se fera sur la base du moindre tarif proposé sur la base d´un plafond (0,49 real par kilomètre). Le critère du financement a été supprimé. En revanche, une clause prévoit qu´en cas de proposition identique sur le tarif, le gouvernement départagera les offres sur la base de l´ « expérience commerciale » en matière de grande vitesse.
Le TCU a révisé à la baisse le coût du projet de 34,6 à 33,1 milliards de reals (14,7 milliards d´euros au taux de change actuel). La Banque nationale de développement économique et social (BNDES), qui appartient à l´Etat brésilien, s´est engagée à financer le projet à hauteur de 19,9 milliards de reals, soit 60 % du coût total. La société concessionnaire constituée spécialement pour la réalisation et la gestion du projet devra apporter les 40 % restants sous d´autres formes (endettement, fonds propres, etc.). L´Etat sera présent dans cette société en tant qu´actionnaire minoritaire via une nouvelle entreprise publique, l´Entreprise de transport ferroviaire de haute vitesse (ETAV) qui devrait être créée prochainement.
Le délai de réalisation a été fixé à six ans. Comme le démarrage des travaux est prévu pendant le deuxième semestre 2011 (probablement en fin d´année), le TGV ne sera opérationnel dans sa totalité au mieux que fin 2017 ou début 2018, c’est-à-dire après les JO de Rio de Janeiro (2016).
Daniel Solano