Contrairement aux Européens, les Américains sont très avancés dans leurs recherches sur l´utilisation de l´hydrogène comme carburant du futur.
En effet, cette énergie cumule au moins deux avantages : production à partir de matières premières abondantes (gaz naturel, charbon), certaines étant même renouvelables (eau, biomasse); et pas de production de gaz à effet de serre.
Dans l´automobile, son utilisation semble un fait acquis. General Motors prédit même la production de véhicules compétitifs fonctionnant avec des piles à combustible vers 2010-2012. Restait l´aviation, très gourmande en énergie. Or l’américain Boeing vient d´annoncer avoir fait voler au début de l´année un avion propulsé par une pile à hydrogène. Certes, il s´agissait d´un petit avion à hélice, qui a décollé en se servant à la fois d´une batterie et d´une pile à hydrogène. Une fois atteinte l´altitude de 1000 mètres, la batterie a été coupée, l´avion se servant uniquement de sa pile.
Réaliste, Boeing n´envisage pas que les piles à combustible puissent fournir l´énergie primaire pour de gros avions de transport de passagers. En revanche, cette source d´énergie pourrait être un système secondaire sur des avions commerciaux et une source d´énergie primaire pour un petit avion.
Dans le même ordre d´idée, l´entreprise britannique Reaction Engines Limited et l´Agence Spatiale Européenne (le projet étant financé pour moitié par l´Union Européenne) ont présenté l´A2, un concept d´avion commercial hypersonique dont le moteur serait alimenté par de l´hydrogène liquide. Ressemblant à une sorte de Concorde futuriste, l´A2 pourrait transporter 300 passagers à 6 000 km/h (mach 5, deux fois plus rapide que le Concorde) réduisant le temps de vol entre la Grande-Bretagne et l´Australie à 4h40. Le seul ennui est que cet avion n´est qu´un projet encore dans les cartons…