Selon l’étude « Réussir en Australie » de la Chambre de commerce et d’industrie franco-australienne (FACCI), qui vient d’être publiée, l’Australie présente beaucoup d’opportunités pour les entreprises françaises. Six secteurs porteurs sont mentionnés: secteur minier et énergétique, infrastructures, NTIC, agroalimentaire, industrie pharmaceutique et biotechnologies, et développement durable (voir document en fichier attaché).
L’Australie a de nombreux avantages. « Treizième puissance
économique mondiale, l’Australie est dans sa 21ème année consécutive de croissance
et connaît, depuis 1991, une croissance moyenne annuelle de 3 % », estime l’étude. Et le gouvernement de Canberra
s’attend cette année à une croissance économique de 3 %.
Autre avantage: en dépit de l’étroitesse de son
marché (22,7 millions d’habitants), l’Australie, dont le taux de chômage est
faible (5,3 %), offre dans la zone Asie-Pacifique un marché de consommation
sophistiqué. En hausse de 15,5 % sur 2010, les importations s’y sont élevées à
168,6 milliards d’euros en 2011, d’après notre partenaire, la base de données
GTA/GTIS. Près de 44 % de ce montant provenaient de quatre pays : Chine
(18,6 % à lui seul), Etats-Unis (11,2 %), Japon (7,9 %) et Singapour (6,2
%).
La France en retrait
En Australie, pays lointain, la
France est en retrait. Ses ventes n’ont progressé que de 5 % en 2011. Elles ont
encore gagné 10,7 % pendant les neuf premiers mois de cette année, alors que
les importations australiennes ont globalement augmenté de 18,5 % par rapport
à la période correspondante de 2011.
La France a, cependant, fait
mieux que la moyenne des importations dans certains domaines. Notamment
s’agissant des machines, chaudières et engins mécaniques, les achats
australiens ont progressé de 12,2 %, alors que les livraisons françaises ont
affiché une hausse de 39,4 %. De même dans l’automobile, après une décélération
de 15,6 % l’an dernier, la France a redémarré avec une hausse de 43,9 %, alors
même que les approvisionnements australiens ont fléchi à + 0,6 %. En revanche,
elle a perdu sur deux gros postes d’exportation : pharmacie, avec – 18,9
%, et équipement électrique, avec – 8,2 %, selon GTA/GTIS.
Avec 1,2 % des investissements
directs étrangers (IDE) en Australie, la France y était en 2010 le huitième
pays pourvoyeur d’IDE. « Le nombre d’implantations françaises y est
d’environ 450 ; elles emploient plus de 80 000 salariés et réalisent
un chiffre d’affaires cumulé estimé à plus de 13 milliards d’euros »,
souligne la FACCI. Les
sociétés françaises sont nombreuses dans les transports publics (Veolia Transdev,
Alstom…), les mines et l’énergie (Total, GDF-Suez…), la défense et
l’aéronautique (EADS, Safran…), l’agroalimentaire (Pernod Ricard, Moët et
Chandon, Lactalis, Danone…) ou les services (Accor, Sodexo, CMA-CGM…).
Des IDE en hausse
Selon la Conférence des Nations
Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), l’Australie a accueilli
près de 32,5 milliards de dollars d’IDE en 2010, contre seulement 25,7
milliards un an avant. Les secteurs d’intérêt sont légion, à l’instar de la
pharmacie, des biotechnologies, de l’agroalimentaire, du développement durable ou des technologies de l’information.
Les mines et l’énergie
constituent un secteur prédominant de l’économie australienne. Premier
exportateur mondial de charbon et cinquième pour le gaz liquide liquéfié,
l’Australie est « idéalement positionnée dans la zone Asie-Pacifique »
et ce grand secteur est « soutenu par le développement des infrastructures
et une main d’œuvre qualifiée », ce qui explique, selon la FACCI,
« les niveaux élevés d’investissement dans l’exploration et les projets de
développement ».
François Pargny
Pour en savoir plus :
1 la fiche pays Australie
2 le GPS Business Australie,
présentant une série de dossiers d’information et d’actualités, de
réglementations et de sites de référence, ainsi qu’une liste d’experts du MOCI
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