Le premier round de négociation
UE/Japon pour un accord de libre échange a été entamé la semaine passée à Bruxelles. «Les négociations seront
complexes, et il nous faudra beaucoup d’efforts pour arriver à un accord », a
estimé, le 19 avril, Mauro Petriccione, le négociateur en chef côté européen.
Au
menu de ces premières discussions, les domaines spécifiques qui seront couverts
et la méthode de négociation d’un accord qui comprendra la libéralisation
tarifaire, la levée des obstacles non tarifaires et la convergence
réglementaire, les services, l’investissement et les marchés publics, le
développement durable. À ce stade, les listes de produits sensibles n’ont
toujours pas été échangées entre les parties.
Côté nippon, ce sont
traditionnellement le riz, le sucre, le bœuf, le porc et les produits laitiers
qui constituent les lignes rouges. Côté européen, ce sont les voitures. Mais
ces produits ne seront pas exclus de la négociation. Le commerce automobile
sera d’ailleurs un élément phare de la négociation, le Japon voulant un
démantèlement tarifaire complet côté européen, l’UE souhaitant pour sa part en échange une
réduction drastique voire l’élimination des obstacles techniques et
réglementaires dans le secteur automobile au Japon.
La commande publique
constitue un autre élément clé des négociations, l’UE attendant des concessions
de Tokyo, qui s’est déjà engagé à améliorer certaines de ses procédures
d’adjudication, en particulier dans le secteur ferroviaire. La prochaine
rencontre entre négociateurs aura lieu à Tokyo, cette fois, du 24 au 28 juin
prochain.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles