Attendues fin 2012, les
recommandations du groupe de travail sur l’accord de libre échange UE/Etats-Unis (ALE), co-présidé par Karel De Gucht et le
représentant américain au Commerce, Ron Kirk, devraient être remises au début
du mois de février, pronostique-t-on désormais à Bruxelles. Une information
confirmée la semaine passée par le Commissaire au Commerce, qui déclarait,
devant le Parlement français : «J’espère achever nos travaux préparatoires
avec mon homologue américain dans les prochaines semaines », avertissant
néanmoins : « Il ne s’agira pas d’une négociation facile. Les droits de douane
entre nos économies sont déjà très bas. L’essentiel des enjeux portent sur des
questions réglementaires ». Mais la conjoncture n’a jamais semblé aussi
favorable à l’accélération des négociations pour la conclusion d’un accord de
libre-échange. Alors que Barack Obama entame tout juste son deuxième mandat, ce
sont les Irlandais – alliés traditionnels des Etats-Unis – qui assurent la
présidence tournante de l’UE, à quoi s’ajoute, à la tête du G8, la présidence
des Britanniques, également favorables à un accord commercial. Et les Allemands
comptent aussi peser dans la balance. Dans une tribune au quotidien Süddeutsche Zeitung du 19 janvier,
titrée « Le temps est venu », le chef de la diplomatie allemande, demande à
l’UE d’avancer plus rapidement vers la négociation d’un ALE, jugeant la période
actuelle des plus propices. « La fenêtre de tir est grande ouverte »,
insiste Guido Westerwelle. Le ministre allemand dit attendre du Conseil
européen des 7 et 8 février un signal politique déterminé à cette fin, et la
préparation d’un mandat de négociation avant l’été par la présidence
irlandaise.
KL