Aides à l’export / PME : les chargés d’affaires internationaux (CAI) dispositif à succès de Business France

Les chargés d’affaires internationaux (CAI) de Business France, ces conseillers hébergés dans les direction régionale de la banque publique Bpifrance sur tout le territoire et chargés d’aller à la rencontre des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) a fort potentiel de croissance à l’export, sont une formule qui fait des envieux à l’étranger : ce dispositif et son efficacité ont valu à l’agence publique que dirige Muriel Pénicaud d’être distinguée « meilleure organisation nationale de promotion des exportations » par ses pairs et le Centre de commerce international de l’OMC lors de leur Conférence biennale, le 24 novembre à Marrakech.

De fait, c’est grâce à ce dispositif, qui compte aujourd’hui 45 CAI et pour lequel Bpifrance verse une contribution financière à Business France,  que cette dernière a pu remplir avant l’heure -un an à l’avance !- l’objectif d’accompagner 1 000 PME et ETI de croissance à l’export d’ici fin 2017 qui lui est fixé dans sa convention d’objectif et de performance (COP) 2015-2017 par ses ministères de tutelle (ministères en charge du Commerce extérieur et de l’Économie et des finances).

L’objectif était-il trop limitatif ? A l’heure actuelle, le fait est qu’il est même dépassé, avec 1 034 entreprises accompagnées, un chiffre évoqué lors du dernier Conseil stratégique de l’export du 2 novembre. Selon Business France, à novembre 2016, 1 054 entreprises ont effectivement démarré un plan d’action personnalisé sur un total de 1 556 engagées dans la formule. Toujours selon l’agence, 56 % des entreprises suivies « ont signé de nouveaux contrats dans les six mois », ce qui ferait une moyenne un peu plus élevée que pour l’ensemble des prestations de l’agence.

De sorte qu’une réflexion est engagée par l’agence, Bpifrance et leur tutelle (DGTrésor), pour savoir quelle suite donner à ce programme mis en place en 2013 à l’initiative de Nicole Bricq, alors ministre du Commerce extérieur, dans le cadre du Pacte de compétitivité lancé par le gouvernement de l’époque. Il s’agissait de proposer de façon pro-active, un accompagnement personnalisé aux PME et ETI les plus prometteuses à l’export. Coface (direction des garanties publiques) et Bpifrance y avaient été associés afin de proposer aux entreprises identifiées un accès immédiat et simplifié à l’ensemble des mécanismes d’aide à l’export.

Pour l’heure, il pourrait inspirer des agences à l’étranger. De fait, désigné « Best Trade Promotion Organization » dans la catégorie pays développés, le 24 novembre, Business France a ravi la vedette à ses homologues d’Australie, d’Autriche et des Pays-Bas. Ce prix récompense, selon un communiqué de l’agence, « les initiatives innovantes des organismes de promotion des exportations qui aident les PME et ETI à mieux tirer profit des opportunités commerciales mondiales ». Tout un programme.

Christine Gilguy