Fortement mondialisé, le secteur aéronautique vit de profonds
changements depuis une dizaine d’années avec l’arrivée des pays émergents, en
tant qu’acheteurs et fournisseurs. Selon
une note des Douanes, « le noyau dur
européen tend à se renforcer au détriment des Etats-Unis ». Avec son rôle pivot d’assembleur, la France y
tient une place de choix.
Désindustrialisée la France ? A regarder les
performances de l’aéronautique (spatial compris) sur ces dix dernières années,
il est permis d’en douter. Durant la dernière décennie ce secteur a en effet
permis de dégager un excédent annuel d’environ 12 milliards d’euros en moyenne,
avec des années record comme 2010 (18,1 milliards d’euros) et 2011 (17,3
milliards d’euros). Malgré la récession mondiale de 2009, les ventes
aéronautiques on crû de 8,1 % par an entre 2004 et 2011, soit trois fois plus
que celles de l’ensemble du secteur manufacturier (2,8 %).
L’Hexagone bénéficie en effet d’un rôle pivot d’assembleur
dans l’industrie européenne de l’aéronautique et exporte donc essentiellement
des avions entiers (les deux tiers de ses ventes), le segment le plus dynamique
du secteur avec un taux de croissance annuel de 4,6 % en moyenne. Par ailleurs,
l’aéronautique française a su négocier la montée en puissance des pays
émergents.
En effet, tandis que le marché européen ne représente plus
que 28 % des livraisons définitives françaises (contre 33 % en 2011), l’Asie
absorbe désormais 43 % des ventes, contre 17 % en 2001. En revanche les Etats-Unis
ne représentent plus que le quart des ventes, contre la moitié dix ans plus
tôt. Alors que l’Asie ne représentait en 2001 que 17 % des ventes aéronautiques
françaises, elles atteignent désormais 43 % des ventes totales.
Sophie Creusillet
Pour en savoir plus:
Lire tous nos contenus sur l’aéronautique en tapant le mot correspondant dans l’onglet « Quoi » du GPS Business.