Alors que le 7e round de négociations du TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) est programmé la semaine du 29 septembre à Washington, Karel De Gucht, commissaire au Commerce sortant, anticipe un ralentissement des efforts menés au plan politique, de part et d’autre de l’Atlantique, pour faire avancer ces négociations de libre-échange tout en poussant pour ajouter un volet énergie.
« Nous ne prenons pas de grandes décisions politiques en ce moment », a expliqué le commissaire, pointant les élections américaines à mi-mandat et le renouvellement des instances dirigeantes de l’Union européenne (UE). « Les négociateurs accomplissent toutefois beaucoup de travail pour l’après-transition. Courant 2015, nous allons commencer une fin de jeu assez longue vers la conclusion des négociations TTIP ».
Selon ce libéral belge, les discussions sur le plan technique pourraient se conclure fin 2015 « mais tout dépendra de la volonté politique ». Autre cheval de bataille pour Karel de Gucht : convaincre les Américains d’inclure un chapitre sur l’énergie dans les négociations de libre-échange.
A la lumière de la crise en Ukraine, par où transite plus de la moitié du gaz russe destiné à l’UE, et des menaces que font peser les tensions avec Moscou sur la sécurité énergétique de l’Europe, Karel De Gucht a estimé « impensable » que les États-Unis ne s’engagent pas à exporter du pétrole et du gaz naturel vers l’UE dans le cadre du TTIP. « C’est une question urgente et géostratégique », a-t-il insisté. Une solution serait, selon le commissaire, une levée des restrictions pesant, depuis les années 1970, sur les exportations américaines de pétrole et de gaz.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles