A la veille du sommet du G7, qui doit marquer le retour des Etats-Unis sur la scène multilatérale et les retrouvailles avec des partenaires commerciaux échaudés durant la présidence Trump, et dans la perspective d’un prochain sommet UE-Etats-Unis à Bruxelles, 113 organisations professionnelles américaines et européennes ont appelé à mettre fin définitivement aux sanctions tarifaires pesant sur des produits non concernés par différents commerciaux transatlantiques portant sur d’autres sujets.
La Fédération des vins et spiritueux française (FIEV) et la European Power Tools Association (EPTA) y côtoient la Flavor & Extract Manufacturers Association of the United State ou la Cheese Importers Association of America : cette liste de 113 organisations professionnelles européennes et américaines montrent que de nombreux produits industriels, très diversifiés, ont été frappés durant les années Trump par les sanctions et contre-sanctions tarifaires américaines et européennes prises dans le cadre de différents commerciaux qui ne les concernaient guère, à l’instar de l’acier ou de l’aéronautique.
La suspension pour 4 mois de l’application des surtaxes douanières liées au conflit sur l’aéronautique, annoncée le 5 mars dernier en a réjoui plus d’un, mais ces organisations veulent une paix définitive.
« Nous trouvons encourageant la décision de suspendre temporairement les tarifs imposés dans le cadre du litige Airbus-Boeing à l’Organisation mondiale du commerce et par les efforts en cours de la part des EU et de l’UE pour régler le différend avant la fin de cette période de suspension, souligne le communiqué commun. Notre souhait le plus cher est d’avoir un accord supprimant ces tarifs définitivement avant le 11 juillet. »
Idem pour le conflit sur l’acier. « Nous nous réjouissons de la déclaration commune EU-UE en faveur d’un règlement global du problème des surcapacités de production d’acier et d’aluminium et nous saluons la décision de l’UE de reporter la seconde tranche du rééquilibrage des tarifs au 1er décembre, ajoute le communiqué. Alors que ce répit de six mois rassure les secteurs concernés, nous appelons les parties à parvenir avant l’échéance de décembre à un accord supprimant les tarifs existants et n’introduisant pas de nouveaux tarifs. »
Le communiqué, qui estime que la fin de ces sanctions est nécessaire pour assurer la reprise économique transatlantique dans la période post-covid, considère également qu’il « permettra aux deux parties d’établir un agenda commercial transatlantique positif et de se concentrer sur les sujets d’intérêt commun ».
Pour en savoir plus : le communiqué (en anglais) et la liste des organisations signataires est dans le document attaché à cet article