Négociateurs européens et birmans ont bouclé, le 12 février à Yangon, leur première session de discussions pour un accord sur la protection des investissements. Cet accord unique couvrira les investisseurs des 28 Etats membres, aucun pays de l’Union européenne (UE) n’ayant à ce jour engagé de négociations bilatérales avec la Birmanie, longtemps soumise à un régime de sanctions.
Ces pourparlers visent à garantir le transfert des capitaux et à protéger les investisseurs des deux blocs contre les discriminations et/ou l’expropriation sans compensation. Si le marché birman suscite la convoitise d’entreprises européennes, de nombreux secteurs restent en effet protégés et le climat politique incertain.
Malgré un fort potentiel agricole, touristique et d’importantes ressources naturelles – hydrocarbures, bois, cuivre, pierres précieuses – l’économie du pays souffre du manque d’infrastructures et d’un système institutionnel étroitement contrôlé par l’armée.
Les négociateurs des deux bords se retrouveront en mai prochain pour une nouvelle session de discussion. Lors du premier round, « l’UE a présenté et expliqué sa proposition de texte à la partie birmane », a résumé pour la Lettre confidentielle un proche du dossier à Bruxelles.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles