L´Arménie a subi de plein fouet la crise économique mondiale, observe l´Organisation mondiale du commerce (OMC) dans son dernier rapport sur ce petit pays enclavé de 3,2 millions d´habitants. Son produit intérieur brut a ainsi chuté de 14,4 % l´an passé.
L´OMC conseille au gouvernement de diversifier l´économie. L´activité est dominée par des monopoles d´importation et les exportations sont peu variées, les principales sources de devises étant les métaux, les produits minéraux et agroalimentaires.
Des entreprises étrangères (Crominet, Comsup…) sont venues investir dans le domaine minier. Mais si l´OMC se félicite de l´environnement des échanges et de l´investissement relativement libéral, elle s´inquiète aussi de la forte corruption, du harcèlement de l´administration et du poids des oligarques, souvent liés à la sphère politique.
La Russie est le premier fournisseur (24 % en 2009), loin devant la Chine (environ 8,7 %). L´Arménie est très dépendante de ce grand voisin. D´après l´ambassade de France en Arménie, « 75 % des transferts des travailleurs viennent de Russie, 75 % également des IDE », l´ex-Union soviétique étant le premier investisseur, « avec des quasi-monopoles dans les télécommunications (MTS et Vimpelcom), l´électricité (RAO UES), la distribution de gaz (Gazprom) et les chemins de fer (RZD) ».
La seule énergie produite sur place est l´électricité et des investisseurs importants sont aujourd´hui prévus dans la construction d´usines et dans le transport. La France, qui pointait au douzième rang des pays fournisseurs en 2009, avec une part de marché de 2,2 %, est représentée sur place par quelques entreprises, comme Veolia, Orange, les PME Intracall Center et Damaris (logiciels), le cabinet Grant Thornton Amyot, les groupes Crédit Agricole et Pernod Ricard, qui exporte le brandy Ararat.
François Pargny