C’est l’un des indicateurs les plus cités et commentés par les analystes des risques pays et prévisionnistes des marchés en ce début d’année 2024 : près de la moitié de la population et 60 % du PIB mondiaux sont en année électorale. Le Bangladesh a ouvert la séquence, suivi de Taïwan, nous vous livrons la suite du calendrier.
Très commenté chez les prévisionnistes, le calendrier électorale 2024 a de quoi en effet donner le tournis. Ouvert par les élections générales au Bangladesh, elles ont été suivies par les très sensibles scrutins législatifs et présidentiels taiwanais, qui ont vu le camp démocrate remporter la victoire avec Lai-Ching Te, du Parti démocrate progressiste.
Mais les mois qui viennent seront tout aussi chargés et aucun continent ne sera épargné. En tout, 31 pays auront des élections générales cette année, dont bien sûr les États-Unis, en novembre, avec les élections législatives (chambre des représentants) et présidentielles. L’impact d’une période électorale en tant que tel n’est pas négligeable : même si elle n’est pas accompagnée de troubles, elle s’accompagne souvent d’un ralentissement de l’activité publique, voire d’un report de décisions politiques pouvant impacter l’avancement de projets. Dans certains pays, les enjeux politiques, en termes de changement d’orientation concernant l’ouverture du marché, ne sont pas négligeables comme aux États-Unis, où les observateurs craignent un retour du Trumpisme, synonime de protectionnisme radical.
Au total, près de la moitié de la population mondiale et 60 % du PIB de la planète sont en année électorale cette année. Toutes les dates ne sont pas encore précisées et confirmées : c’est le cas pour l’Inde (avril-mai), l’Afrique du Sud (mai-août), le Sri Lanka (avant septembre), la Croatie (législatives en septembre, présidentielle en décembre), l’Autriche (avant octobre), la Roumanie (avant novembre), le Royaume-Uni (deuxième semestre, avec le camp travailliste donné vainqueur face aux conservateurs au pouvoir) et le Venezuela (dans le courant de l’année).
D’autres pays ont confirmé les dates. Voici les principaux rendez-vous avec, pour les plus importants, un bref rappel de l’enjeu.
JANVIER
-7 : Bangladesh
-13 : Taïwan (victoire du camp démocrate sur le camp pro-Chine)
FÉVRIER
– 4 : Salvador
– 8 : Pakistan
– 14 : Indonésie
– 25 : Sénégal
MARS
-10 : Portugal
-15-17 : Russie (la réélection de Vladimir Poutine pour un 6ème mandat ne devrait être qu’une formalité)
-31 : Ukraine
– 31 : Turquie (élections municipales, l’opposition, en particulier l’AKP, pourrait reprendre certaines villes)
AVRIL
-10 : Corée du Sud
MAI
– 5 : Panama
– 19 : République Dominicaine
JUIN
-2 : Mexique
-9 : Belgique
-6-9 : Union européenne, élections au Parlement européen (le principal enjeu sera le score obtenu par les partis d’extrême droite et nationalistes)
JUILLET
-15 : Rwanda
OCTOBRE
-9 : Mozambique
-27 : Uruguay
NOVEMBRE
-5 : États-Unis (le principal enjeu et le retour, ou non, de Donald Trump au pouvoir)
DECEMBRE
– 7 : Ghana
A vos agendas !
C.G