Vendredi 20 juin, lors d’une conférence de presse, Michel Barnier, a dévoilé les questions agricoles qui seront abordées pendant la présidence française de l´Union européenne (du 1er juillet au 31 décembre 2008). Pendant ces six mois, le ministre de l´Agriculture et de la Pêche compte soumettre plusieurs projets à ses homologues des autres pays membres de l´UE. D´ici à 2013 (soit la fin du plan budgétaire de la politique agricole commune, PAC), il espère notamment pouvoir « créer un système de gestion de crise pour aider les agriculteurs à être mieux protégés face aux accidents climatiques, atteindre un meilleur équilibre dans la répartition des aides, soutenir toutes les initiatives qui iront dans le sens de l´agriculture biologique et rendre autonomes les exploitations agricoles sur le plan énergétique ».
Le ministre français entend aussi promouvoir un meilleur « contrôle des importations » agricoles. Et s’en explique : « Il ne s´agit pas de créer des barrières techniques indues mais de vérifier que les produits importés soient les plus proches possibles des normes sanitaires européennes » a t-il précisé. Il espère en outre profiter de la présidence française de l´UE pour préparer l´après-2013. « Nous allons avoir, en septembre, avec les ministres de l´agriculture européens, un débat informel sur les raisons et les missions de la PAC » a-t-il indiqué. Avec tous ces projets, le menu des six prochains mois est « chargé » a reconnu Michel Barnier.
Les Etats-Unis pointés du doigt
Interrogé par le Moci lors de la réunion, le ministre de l´Agriculture a critiqué la loi agricole américaine adoptée le 22 mai dernier, le «Farm bill», qui, selon lui, augmente « sans complexe » les aides directes aux agriculteurs. Michel Barnier a ajouté qu´il était favorable à ce que l´UE marque une pause dans ses efforts d´application des principes de l´Organisation mondiale du commerce (OMC). « On ne va pas aller plus loin si les autres – les pays agro exportateurs – ne font pas les mêmes efforts ».