A l’occasion des Rencontres de Business France, qui se tiennent cette semaine à Paris, son directeur de l’export a présenté, le 4 octobre, les grandes lignes de la future Team France Export (TFE) des filières annoncée dans le nouveau plan export, un dispositif qui sera proposé aux fédérations professionnelles à l’horizon 2025.
« La Team France export des filières sera dans le prolongement de ce que l’on fait depuis bien longtemps pour aider à l’internationalisation des entreprises, mais avec un changement de logique, a prévenu le directeur général dédié à l’export de Business France, Didier Boulogne. Plutôt que de composer un programme d’actions et le présenter ensuite aux entreprises, nous allons d’abord discuter avec chaque filière pour évaluer leurs besoins. »
Si leur périmètre n’est pas encore défini, tous les secteurs sont potentiellement concernés. « Nous espérons signer des conventions avec une vingtaine de filière » pour commencer, a précisé le directeur de l’export à Business France. Un accent particulier devrait néanmoins être porté sur les clean techs et les six « verticales vectorielles » du plan France 2030, à savoir : les nouvelles énergies, la transition environnementale, l’industrie verte, la mobilité propre, le verdissement de l’agriculture et de d’agroalimentaire ainsi que la construction durable.
Un maître-mot : la coconstruction
Le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) devrait également en être, à en croire l’enthousiasme de son nouveau président Frédéric Parisot, présent à ces Rencontres : « Nous avons signé une convention avec Business France en 2011 afin d’aller chercher de nouveaux marchés, a-t-il témoigné. Depuis nous avons eu recours à des volontaires internationaux en entreprises, nous réunissons une commission internationale une fois par mois, nous travaillons avec les clusters et les pôles de compétitivité… Bref on travaille avec l’ensemble des acteurs et on se parle ! »
Concrètement, cette mise en place d’un dispositif spécialement dédié aux filières va commencer par des discussions avec des associations et des fédérations professionnelles ainsi que les pôles de compétitivité pour définir des marchés prioritaires et des formats adaptés (missions, présence sur des salons…). Cette démarche de coconstruction se fera par ailleurs en toute transparence avec la Direction générale des entreprises (DGE) qui conduit la politique de filière au niveau national, au travers du Conseil national de l’industrie (CNI) et des 19 comités stratégiques de filière (CSF).
Côté calendrier, « l’idée est d’aller au plus vite avec une échéance début 2025 », a précisé Didier Boulogne. Aucun financement associé spécifiquement à ce dispositif n’est prévu.
Sophie Creusillet