Haropa Port et le Port de Montréal ont renouvelé, le 28 avril, un accord international de coopération signé il y a six ans. Objectif : renforcer les corridors commerciaux entre le Canada et la France, alors que l’Accord de libre-échange UE-Canada (AECG, CETA en anglais) a favorisé une relance des échanges commerciaux bilatéraux.
Le renouvellement de cet accord de coopération a été signé le 28 avril par Martin Imbleau, P-dg de l’Administration portuaire de Montréal et Stéphane Raison, directeur général d’Haropa Port, en marge d’une visite officielle à Paris de la mairesse de la capitale du Québec, Québec, Valérie Plante. D’après un communiqué commun, alors que les deux structures portuaires partagent la caractéristique d’être situés au sein « d’un corridor logistique et à proximité immédiate de bassins commerciaux et industriels majeurs », cette coopération vise à renforcer leurs relations, amorcer des réflexions, engager des actions et favoriser des démarches « mutuellement bénéfiques ».
Concrètement, la coopération entre les deux ports va s’articuler autour de cinq grands axes :
1- La commercialisation et le développement de pôles logistiques à l’extérieur du territoire portuaire : il s’agit de renforcer mutuellement leur positionnement commercial en tant que « plateforme de transit maritime et portes d’entrée et sortie privilégiées pour les flux entre l’Amérique du Nord et l’Europe » via des échanges « d’intelligence d’affaires », de stratégies de déploiement d’infrastructures connexes aux activités portuaires, d’analyse de marché et de filières, et d’une stratégie marketing conjointe.
2- Efficience énergétique et développement durable : les deux ports travailleront sur des projets et initiatives dans ce domaine.
3- Pérennité des infrastructures et innovation.
4- Attractivité des métiers et diversité.
5- Collaboration entre administrations portuaires et axes de commerce maritime : il s’agit de partager les meilleures pratiques en matière de coopération portuaire entre Haropa Port, qui fusionne les trois ports de l’axe Seine (Le Havre, Rouen, Paris) et le port de Montréal, engagé dans une coopération avec les autres ports du Saint-Laurent.
En termes de trafic, Haropa Port est deux fois plus important qu’APM : 110 millions de tonnes (MT) annuel pour le hub français, contre 40 Mt pour Montréal, à 50-50 destinées au Québec et aux autres provinces du Canada. Mais les deux ont une importance stratégique dans leurs économies respectives.
« Le port de Montréal et Haropa Port entretiennent des liens commerciaux privilégiés qui ont été considérablement renforcés depuis l’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, commente Martin Imbleau, cité par le communiqué. En plus de nos relations historiques, nos deux administrations portuaires partagent des réalités géographiques similaires, des défis d’avenir communs et une volonté de collaboration à grande échelle complémentaire ».
« Nous souhaitons pouvoir mettre en place plusieurs initiatives innovantes au service du verdissement des transports entre la France et le Canada afin d’offrir à nos clients et partenaires une offre logistique décarbonées » précise de son côté Stéphane Raison.