L’Irlande souffle, mais sur fond de mécontentement social. Convoqués à une réunion d’urgence hier, dimanche 21 novembre, au moment même où Dublin officialisait sa demande de soutien financier, les ministres des Finances de la zone Euro ont donné leur feu vert au déblocage d’une aide financière à l’ex Tigre celtique. Le FMI s’est également déclaré prêt à apporter sa participation. Selon des sources diplomatiques citées par l’AFP, Dublin pourrait recevoir entre 80 et 90 milliards d’euros.
Cette aide serait versée dans le cadre du plan d’aide pour les pays de la zone euro en difficulté qui avait été mis sur pied au printemps dernier après la première crise grecque. Ce plan est doté de 750 milliards d’euros et prévoit les interventions de l’UE, de la zone euro et du FMI. Cette fois-ci, il s’agit de sauver de la faillite le système bancaire irlandais, déjà renfloué de 50 milliards d’euros par l’Etat, ce qui avait fait grimpé la dette publique irlandaise à quelque 32 % du PIB. Les mesures drastiques d’austérité budgétaire mises en place par Dublin n’ont pas suffi à endiguer la crise dans un pays qui affiche aujourd’hui près de 14 % de taux de chômage.