Plusieurs chefs d´Etats européens se sont réunis à Berlin le 22 février afin de préparer le G20 de début avril, mais aussi pour discuter de la dégradation de la situation économique dans les PECO (pays d´Europe centrale et orientale).
En Roumanie, en Pologne, en Hongrie… chez tous ces nouveaux membres de l´UE, les banques sont en difficulté. La plupart d´entre elles sont détenues par des groupes d´Europe de l´Ouest qui auraient commencé à rapatrier une partie des capitaux propres alloués à leurs filiales pour surmonter leurs propres difficultés.
Ces banques – dont une partie des dettes est libellée en euro ou en dollar – sont également confrontées à la dépréciation de la monnaie locale. Le forint hongrois, le zloty polonais et le leu roumain ont atteint leurs plus bas historiques ces dernières semaines.
D´après le Nouvelobs.com, la Banque européenne d´investissements (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l´International Finance Corporation (filiale de la Banque mondiale) réfléchiraient à la mise en place d´un plan d´aide aux banques d´Europe de l´Est.
Ces pays dans la tourmente reprochent aux autres Etats membres de l´UE leur manque de solidarité. L´annonce du plan automobile en France (incitant les constructeurs hexagonaux à ne plus délocaliser) et les manifestations contre l´emploi de travailleurs immigrants en Grande Bretagne, par exemple, ont été mal vécues.
La Pologne, la Bulgarie, l´Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie ont donc annoncé, le 20 février, qu´elles tiendraient un mini sommet le 1er mars à Bruxelles… quelques heures avant le sommet extraordinaire des chefs d´Etats des 27.
Marine Aubonnet