« On risque de casser l’outil ». L’homme qui parle est un responsable dans un Service économique à l’étranger, qui s’inquiète du projet de rapprochement ou de fusion entre Ubifrance et l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII).
Ce projet de fusion est soutenu notamment par la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, mais rejeté par son homologue des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ce dernier s’est, d’ailleurs, exprimé publiquement contre ce projet pouvant nuire, selon lui, à l’efficacité de l’AFII, ainsi que l’a révélé récemment la Lettre confidentielle (1).
« Qu’y a-t-il de commun entre l’accompagnement à l’export et l’attractivité dans l’Hexagone de grandes entreprises. Ce sont deux métiers différents », observe, pour sa part, l’interlocuteur de la LC. En outre, selon lui, «la petite équipe de l’AFII aurait peur de tomber sous la tutelle ou la domination d’Ubifrance ». Il est vrai, ajoute-t-il, qu’Ubifrance « c’est 450 à 500 personnes en France et c’était déjà 500 personnes il y a dix ans ». Et, « par ces temps de restrictions budgétaires », cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) pourrait alors «subir une cure d’amaigrissement ».
François Pargny
(1) Lire dans la LC N°69 du 19/09/2013 : « Fusion Ubifrance-AFII : des voies dissonantes sur le
chemin de la préfiguration ».