La rumeur circulait depuis plusieurs semaines. L’information a finalement été confirmée samedi 14 mars : Federica Mogherini se rendra bien à Cuba à la fin de ce mois (22 et 23 mars) pour rencontrer des représentants du gouvernement tel que Bruno Rodriguez, le ministre des Affaires étrangères. La chef de la diplomatie européenne devrait également s’entretenir avec Cardinal Ortega, l’archevêque de la Havane, et d’autre acteurs de la société civile cubaine.
Cette visite se produira « à un moment crucial des négociations entre l’Union européenne (UE) et Cuba », explique à La Lettre confidentielle un responsable du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Début mars, un troisième round de pourparlers s’est en effet tenu à la Havane en vue de conclure un accord de coopération et d’association UE/Cuba. En programmant ce déplacement, Federica Mogherini souhaite donc donner « un élan fort » aux toutes nouvelles relations entre les deux blocs. Pour la haute représentante, les évolutions positives dans les relations de l’île avec d’autres « partenaires internationaux clés », tels que les États-Unis, justifient également cette première visite officielle.
Cette accélération des relations entre Bruxelles et La Havane devrait être suivie de près par Paris qui, comme d’autres capitales européennes, mobilise sa diplomatie économique depuis quelques mois pour positionner les intérêts français dans la perspectives de la levée définitive de l’embargo américain sur Cuba*.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles
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