« N’allez pas croire que la publicité est bon marché en Côte d’Ivoire », a lancé Marc Rennard, le directeur exécutif d’Orange Amea (Afrique-Moyen-Orient), le 20 novembre, en réponse à une question de la Lettre confidentielle sur « la main mise des marques internationales sur les espaces d’affichage ». Le patron régional du groupe de télécommunications s’exprimait ainsi avant la conférence de presse, intitulée « Orange, leader de la transformation digitale en Afrique et au Moyen-Orient ».
Le Plateau et le front de lagune, les plus chers à Abidjan
Ainsi, en Côte d’Ivoire, les annonceurs doivent acquitter une double taxe. La première, au bénéfice de la municipalité, s’élève à 1 000 francs CFA pour un panneau non éclairé, le triple si au contraire il est éclairé, et la seconde, appelée ODP (Occupation du domaine public), est fixée à 1 000 francs CFA, un montant qui est même multipliée par quatre dans la commune du Plateau à Abidjan. Le Plateau et le front de la lagune Ebrié, situées près des grands axes, des ponts et carrefours importants, sont forcément les emplacements, les plus passants, les plus cotés, ceux recherchés par les marques internationales et donc les plus chers », expliquait la veille à la LC Hélène Quénot-Suarez, chercheure associée au programme Afrique de l’Institut français des relations internationales (Ifri), à l’occasion d’un débat public de l’Ifri sur « l’Afrique des consommateurs ».
Les marques internationales, à l’instar d’Orange, sont aussi celles qui prennent les plus grands panneaux, alors que les espaces vantant des produits locaux font plutôt l’objet d’une promotion sur des panneaux plus modestes et implantés dans les zones les plus populaires.
François Pargny
Pour prolonger :
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