A l’occasion de la 28e conférence des Nations Unies sur le climat, qui se déroule actuellement à Dubaï, le président des Émirats arabes unis (EAU), Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane, a annoncé la création d’un fonds privé de 30 milliards d’euros qui se focalisera sur les pays émergents.
Atteindre 250 milliards d’euros en 2030. Tel est l’objectif que s’est fixé Altérra, le véhicule d’investissement lancé par les EAU ce 1er décembre. Pour l’heure, Altérra Acceleration , qui a pour objectif d’orienter les institutionnels vers des projets climatique, est doté de 25 milliards d’euros (Md EUR) tandis que 5 Md EUR vont à Altérra Transformation qui doit encourager les investissements dans les « pays du Sud ».
Alors que les économies les moins avancées ne disposent pas des moyens requis pour financer des projets de transition écologique à grande échelle, Altérra entend proposer un système de financement plus équitable en fléchant les marchés privés vers les investissements dans le domaine de l’environnement dans des pays habituellement considérés comme risqués par les investisseurs.
L’Union européenne a promis 245,4 millions de dollars
Les États ont également été mis à contribution : : les Émirats ont promis 100 millions de dollars (M USD), la Grande-Bretagne 51 M USD, Les États-Unis 17,5 M USD et le Japon 10 M USD, rapporte Reuters. L’Union européenne a quant à elle offert 245,4 M USD, dont 100 millions de dollars de la part de l’Allemagne.
Reuters souligne également la prudence de certains groupes d’investisseurs face aux questions encore en suspens, notamment celles relatives à la manière dont sera financé ce fonds dans les années à venir, et à la capacité de nombreux pays d’y accéder en raison de l’importance de leur dette, encore alourdie par la récente montée des taux d’intérêt dans le monde. Cependant, il est difficile pour de nombreux pays d’y accéder, compte tenu de la lourdeur de leur dette, aggravée par la récente flambée des taux d’intérêt mondiaux.
Des réserves existent donc sur la viabilité et l’efficacité de ce fonds, dont la création a été présentée comme « un moment historique » par le président de la COP28 Sultan Al Jaber, qui dirige par ailleurs la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.
Sophie Creusillet