Commencée l’année dernière, la
lutte de la Commission européenne contre le protectionnisme prend une nouvelle
dimension avec la publication de son Rapport 2013 sur les barrières au commerce
et à l’investissement, qui est présenté les 14 et 15 mars au Conseil européen. Un document de 19 pages
dans lequel l’exécutif européen ponte du doigt les Bric (Brésil, Russie, Inde,
Chine) et l’Argentine, accusés de refuser l’ouverture de leurs marchés.
Certes, l’Union européenne (UE)
peut obtenir gain de cause auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC),
comme ce fut le cas en janvier 2012 pour les restrictions à l’export des
matières premières industrielles introduites en 2009 par la Chine. Pékin a même
introduit de nouvelles restrictions dans certains secteurs industriels.
L’Argentine exige un contenu local plus important
L’Argentine et le Brésil ne sont
pas en reste. Outre les difficultés persistantes dans ces deux pays du
Mercosur (Marché commun du Sud) en matière de passation des marchés publics,
services de réassurance et transport maritime, le Brésil a concocté un nouveau
régime fiscal favorable aux producteurs nationaux et l’Argentine a décidé une
hausse sensible du contenu local dans nombre de secteurs allant des mines à la
chimie, en passant par le textile et la chaussure.
La Russie, quant à elle, imposé
des taxes de recyclage discriminatoires pour les véhicules importés et l’Inde
refuse toujours de supprimer les règlementations injustifiées qui freinent
l’entrée sur son territoire de produits agroalimentaires et le commerce
d’équipements électroniques et de technologies d’exploitation dans les énergies
renouvelables.
Le Brésil prépare un relèvement de ses droits de douane
Le Brésil encore aurait
l’intention de relever les droits douanes appliqués à cent lignes tarifaires.
C’est pourquoi la Commission européenne propose de maintenir la pression sur
les mauvais joueurs, en utilisant trois instruments de persuasion ou de
dissuasion : la diplomatie commerciale, l’OMC, à travers son mécanisme de
règlement des différents et ses différents comités, et les négociations
commerciales, qu’il s’agisse des accords bilatéraux ou de l’adhésion de
certains États à l’OMC.
F.P
Pour prolonger
Cliquer sur notre site sur la rubrique « Pays
& marchés », puis choisissez « Union européenne » pour
accéder à tous nos contenus.