La quatrième édition de l´étude de prospective technologique intitulée « Technologies clés 2015 » a été rendue publique le 15 mars par le ministre français de l´Industrie, Eric Besson. A cette occasion, celui-ci a constaté que «pour 2/3 de ces technologies, la France est dans le peloton et pour 20 % d´entre elles, elle est leader ou coleader».
Cette étude, qui recense 85 technologies clés classées dans sept secteurs (chimie, matériaux et procédés; TIC; environnement; énergie; transports; bâtiment; santé, agriculture et agroalimentaire), a pour objet d´identifier les technologies présentant des avantages compétitifs à l´échelle internationale. « Est-ce qu´on est leader, est-ce qu´on est dans le peloton, ou est-ce qu´on est en retard ? », a expliqué Denis Ranque, président du comité stratégique de l´étude.
Sur les sept secteurs étudiés, la France occupe des positions fortes de leader ou coleaders dans trois d’entre eux à savoir : l´environnement, les TIC (technologies de l´information et de la communication) et la chimie. La France est particulièrement performante dans l’environnement puisque selon l’étude, le pays ne possède aucun retard dans ce secteur. Elle est leader dans quatre sous-secteurs : les technologies pour la dépollution in situ des sols et des sites pollués, le dessalement de l´eau à faible charge énergétique, la gestion des ressources en eau et le traitement des polluants émergents de l’eau.
Autre secteur où la France est leader selon l’étude : les TIC. Les meilleures performances sont enregistrées dans les domaines de l’ingénierie des systèmes complexes, les technologies 3D et les technologies de numérisation de contenus. Par contre, selon l’étude, la France est en retard en matière de valorisation et intelligence des données, de sécurité holistique et de virtualisation et informatique en nuage.
Enfin, dans le secteur de la chimie, des matériaux et des procédés, l’étude cible trois sous-secteurs où la France est leader avec un attrait du marché fort : l´élaboration de composites et les assemblages multimatériaux, les matériaux fonctionnels, intelligents et de performance, et les nanomatériaux. Un seul sous-secteur est pointé en retard : celui des procédés membranaires.
On compte dans les autres secteurs étudiés quelques domaines où la France se positionne comme leader. C’est ainsi le cas des réseaux électriques intelligents pour l’énergie, des moteurs à combustion interne et de la mécatronique pour les transports, de la maquette numérique pour le bâtiment, de l’ingénierie du système immunitaire et des technologies pour la maîtrise des écosystèmes microbiens pour la santé. Rappelons que cette étude, réalisée tous les cinq ans, a été menée par 250 experts entre janvier et octobre 2010.
Venice Affre