Évoqué depuis le Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre 2013, le projet d’une fondation franco-africaine fera l’objet d’une réunion au sommet le 30 janvier prochain devant réunir à Paris les représentants des secteurs publics et privés des deux côtés de la Méditerranée, le 30 janvier prochain, avec le soutien appuyé de l’Élysée.
Lancée officiellement le 15 juillet par son co-fondateur, le Franco-Béninois Lionel Zinsou (président de PAI Partners), au ministère français de l’Économie et des finances, elle avait fait ensuite l’objet d’une présentation par le président Hollande à ses homologues africains lors d’une tournée sur le continent du 17 au 19 juillet.
« Les ministres et les chefs d’État africains sont importants, mais moins que les entreprises, car sans leur adhésion et donc leur contribution financière, il n’y a aura pas de fondation », confie à la Lettre confidentielle un proche du dossier. « C’est pourquoi il est aussi vital que la participation de François Hollande soit déjà annoncé et même confirmée dans les milieux franco-africains », ajoute-t-il. Le ministère des Finances a, certes, promis de débloquer 3 millions d’euros pour des opérations de formation professionnelle, « mais il s’agit d’un fond d’amorçage qui va permettre de créer une association, rien de plus », insiste-t-il encore.
La fondation doit promouvoir des partenariats public-privé entre la France et l’Afrique subsaharienne. Outre la formation, deux autres thèmes de coopération ont été retenus : d’une part, l’amélioration des systèmes financiers et l’évaluation du risque pays, d’autre part, la culture et la création de partenariats dans le numérique (e-learning, etc.). « Dans la démarche engagée, l’idée de réseau est très importante, réseaux d’entreprises bien sûr, mais aussi par exemple réseaux des jeunes Africains formés dans nos écoles, universités et entreprises », souligne l’interlocuteur de la LC.
François Pargny