Nicolas Dufourcq, directeur général de bpifrance : « Patrick Artus se trompe. Au fond, ce qu’il dit, c’est que tout ça n’a servi à rien… Au contraire, le problème, c’est que nos moyens sont insuffisants » (conférence de presse pour le lancement de bpifrance export, le 22 mai à Bercy). Le directeur général de bpifrance réagissait, à la demande d’un journaliste, à une chronique du directeur de la recherche et des études de Natixis, écrite au nom du cercle des économistes dans Les Echos, affirmant que les aides à l’innovation et à l’investissement mises en place par l’Etat « ne génèrent que des effets d’aubaine ».
Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des finances : « Nous partageons une conviction avec Madame Bricq : l’offensive pour la croissance et l’emploi se gagnera à l’international (…) L’ouverture à l’international est une chance. » (conférence de presse pour le lancement de bpifrance export, le 22 mai à Bercy). Une conviction affirmée à plusieurs reprises, en l’absence d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Jean-Jacques Pichon, responsable de l’offre
Entreprises à capitaux privés chez Grant Thornton : » Nous constatons que les écarts d’opinion entre la France et l’Allemagne, qu’ils
concernent la politique ou l’économie, se creusent « . Déclaration dans un communiqué du 22 mai du cabinet d’audit et de conseil international, consacré à sa deuxième étude sur l’avenir de l’Union européenne (UE), intitulée « The Future of
Europe ». D’après cette enquête, recensant 3 100 entretiens auprès de dirigeants
européens, 61 % des décideurs outre-Rhin soutiennent l’idée d’un renforcement de
l’UE, tant sur le plan politique (61 %) qu’économique (76 %), contre 35 % et 69 % respectivement pour les Français. A l’inverse, si seulement 32 % des chefs d’entreprise allemands sont
favorables à l’introduction d’eurobonds, cette proportion monte à 60 % chez leurs homologues français.
Eric Trappier, P-dg de Dassault Aviation : « Nous sommes inquiets. Voir acheter des drones américains sans avoir au même moment un réel lancement de programme européen ou franco-britannique ou franco-allemand, cela ne peut pas nous réjouir ». Déclaration à l’AFP, citée par challenge.fr, le 20 mai, en marge du salon de l’Aviation d’affaires de Genève, au lendemain de l’annonce par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, que la France, qui avait selon lui « raté le rendez-vous des drones », commanderait deux drones de surveillance aux États-Unis.
Franck Ribout, P-dg de Danone : « L’alliance des forces de Danone, de Cofco et de Mengniu constitue la combinaison gagnante pour exploiter pleinement le potentiel de la catégorie de Produits Laitiers Frais en Chine ». Déclaration dans un communiqué publié le 20 mai par le groupe français pour annoncer son investissement de 325 millions d’euros dans deux coentreprises créées avec chacune des deux sociétés chinoises Cofco et Mengniu. Le groupe français marque donc sa volonté de revenir en force en Chine après le divorce d’avec son ancien partenaire Wahaha. « L’expertise étendue de Cofco dans l’industrie agroalimentaire chinoise, ainsi que la plate-forme de distribution nationale de Mengniu en Chine permettra de renforcer de manière significative la pénétration de nos marques auprès des consommateurs chinois ».
Philipp Roesler, vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie : « L’industrie allemande est légitimement très inquiète (…) La
Commission doit trouver une résolution par la négociation et le dialogue
plutôt que par les menaces ». Déclaration lors d’une interview à Welt am Sonntag le 19 mai, à propos des taxes antidumping que la Commission européenne envisage d’appliquer sur les panneaux solaires importés de Chine. Il se faisait l’écho des critiques venues des industriels allemands à l’égard de cette mesure : « Avant l’instauration d’une procédure antidumping contre la Chine, toutes les possibilités de négociations devraient être épuisées, avait déclaré Ulrich Grillo, président de la Fédération des industriels allemands (BDI) dans un communiqué publié par cette organisation le 19 mai et cité par lemonde.fr. Nous appelons le gouvernement allemand à agir vigoureusement auprès de l’Union européenne. Les droits de douane pénalisent les deux parties. »
Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, de l’ARF et du comité national d’orientation de bpifrance : « La BPI, on va en mesurer les résultats en fonction des dossiers. Il appartient aux présidents de Région qui connaissent leur tissu industriel d’amener les bons dossiers. Le rôle du président de Région, le rôle des services est considérable. Si les Régions prennent toute leur place, ça marchera. Dans le cas inverse, on aura affaire à une banque comme une autre… » Entretien accordé au quotidien régional Sud Ouest, publié le 15 mai.