Affluence record pour le deuxième
forum Afrique du Moci, organisé en partenariat avec le Cian et la CCI Paris Ile de France le 8 février, à Paris, sur le thème : « L’Afrique, oui, mais à
quel prix ? ». Plus de 600 responsables ou dirigeants dans
l’industrie et les services, consultants et juristes ont participé à cet événement qui marquait la publication du Rapport Afrique 2013 du Cian (Conseil français des investisseurs en Afrique), co-réalisé et édité par Le Moci.
Hôte de la manifestation,
Pierre-Antoine Gailly, président de la CCI Paris Ile-de-France,
s’est félicité de l’émergence d’une « nouvelle Afrique », une
« Afrique en mutation », dans laquelle, selon Alexandre Vilgrain,
président du Cian, « globalement, les entreprises françaises affichent des
résultats en croissance de leurs chiffres d’affaires et de leurs
bénéfices ».
« Conquérir l’Afrique a un prix » (Jean Louis Vilgrain)
Conquérir l’Afrique – ou « les
Afriques », tant les conditions politiques, économiques et sociales divergent
d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre – « a un prix, a soutenu
Alexandre Vilgrain. Comme dans tous les continents, en Afrique, il faut
investir au préalable pour gagner de l’argent », a-t-il précisé.
D’où le choix des trois tables
rondes proposées par Le Moci et ses partenaires. La première était consacrée au
« pari africain des investisseurs privés ». Outre Alexandre Vilgrain,
y participait Thierry Apoteker, fondateur de Thierry Apoteker Consultants
(TAC), Joël Krief, gérant associé de la banque d’affaires AM Capital,
Jean-Michel Sévérino, ancien directeur du Développement et directeur général de
l’Agence française de développement (AFD), aujourd’hui président de la société I&P
(Investisseurs et Partenaires), qui investit dans le capital de PME africaines,
et Jean-Jacques Lecat, avocat associé spécialiste de l’Afrique chez CMS-Bureau
Francis Lefebvre.
Pour la deuxième table ronde sur
le thème du « pari africain des entreprises », plusieurs dirigeants
ont témoigné de leur expérience du continent, à l’instar de Marc Rennard,
directeur exécutif Afrique-Moyen Orient-Asie d’Orange, opérateur téléphonique
implanté dans une vingtaine de pays comme le Sénégal, Jean-Jacques Lestrade,
président du groupe familial parapétrolier Ponticelli, actif notamment au
Nigeria et en Angola, Jean-Michel Marnoto, vice-président chez Bureau Véritas, très
impliqué dans le contrôle et l’inspection des marchandises en Afrique de l’Est,
et Alain Taïeb, président de Mobilitas, groupe de mobilité de biens et
personnes et d’archivage des documents, dont l’activité en Afrique est
fortement concentrée dans six pays, dont l’Afrique du Sud. Avocat associé du
cabinet Fidal, Maya Kellou a, pour sa part, mis exergue l’intérêt des
entreprises françaises pour ce continent, qui offre de nouvelles opportunités
en matière d’énergie, de nouvelles technologies, télécommunications, transport
ou BTP.
La troisième table ronde posait
la question suivante : « les partenaires des entreprises aident-ils
mieux à couvrir les risques ? ». A côté des établissements financiers
traditionnels, comme les banques et assurances françaises, l’Agence française
de développement et l’assureur crédit export Coface, d’autres acteurs, parfois
africains, ont ces dernières années émergé. Participaient ainsi à cette
dernière table ronde Yves Boudot, directeur Afrique de l’AFD, Mohamed Krisni,
directeur exécutif en charge du développement de la banque de détail à
l’international du groupe marocain Attijariwafa Bank, Mathieu Dierstein,
vice-président directeur général d’Ascoma, une société de courtage en assurance
spécialisée sur l’Afrique, et Thierry Graffin, directeur adjoint Arbitrage de
Coface.
Le forum a été clôturé par Herman
Carpentier, vice-président chargé de l’Afrique chez Brussel Airlines, une
compagnie aérienne qui développe son réseau dans le continent, avec de
nouvelles liaisons par exemple en République démocratique du Congo (RDC).
La rédaction du Moci publiera, dans les jours qui viennent, des échos plus détaillés des interventions et échanges très denses et animés qui ont marqué cette matinée, dans le fil d’actualité de notre site Internet et dans notre Lettre confidentielle hebdomadaire.
François Pargny
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