Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur : « Il y a toujours eu pas mal de ministres à Bercy, il y en a peut être un peu plus de plein exercice. Je m’entend bien avec tout le monde et j’ai besoin de tout le monde ». Elle répondait à un journaliste l’interrogeant, le 14 mai, sur ce qu’elle pensait des critiques qui fusent actuellement sur le pôle de Bercy. Elle a en revanche refusé de se prononcer sur le sujet sensible d’un remaniement ministériel. Sur la question de la position française dans le projet d’ouverture de négociation pour un accord de libre échange avec les Etats-Unis, objet principal de cette conférence de presse, Nicole Bricq, s’est montré beaucoup plus précise, notamment sur la ligne rouge que constitue l’exclusion de l’audiovisuel, épinglant au passage la Commission européenne, qui veut mettre un maximum de sujets sur la table : « Comme de toute façon les Etats-Unis demanderont des exclusions, il serait naïf de mettre tout, je pense que c’est une erreur tactique ».
Roberto Azevedo, futur directeur général de l’OMC : « Il s’agit de rendre le
système compatible avec le monde d’aujourd’hui, la seule façon d’y
arriver est d’encourager le commerce et la libéralisation des échanges
en tant que composants essentiels des politiques de développement ». Déclaration à l’AFP, au lendemain de sa désignation à la tête de l’OMC, le 8 mai, à propos du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges, à propos duquel ce diplomate brésilien de 55 ans parle de « complète paralysie des négociations ». Succédant à Pascal Lamy à compter du 1er septembre prochain, il aura la charge de mener la prochaine Conférence ministérielle de l’OMC prévue à Bali en décembre, avec à l’ordre du jour l’accord sur la
facilitation des échanges, le dossier agricole et la question des pays
les plus pauvres.
Pascal Lamy, directeur général du FMI : « Ce
sont des exceptions françaises qu’il faut analyser et comprendre. La
politique commerciale française se décide à Bruxelles depuis 1957. Et je
ne vois pas se dégager à la Commission, au Conseil des ministres, ou au
Parlement européen une majorité en faveur de mesures protectionnistes.
Dans un monde de chaînes de production globales, le protectionnisme ne
protège plus. Au contraire, il faut mieux importer pour mieux exporter ». (Déclaration sur la question du protectionnisme et de la défense du Made in France. Interview publiée le 4 mai sur lejdd.fr )
Nicolas Dufourcq, directeur général de bpifrance : « Nous allons créer avec Coface et Ubifrance une initiative commune, BPI
France Export, par laquelle les actions des uns et des autres seront
rationalisées, et qui se traduira par l’accueil dans nos locaux en
régions de 40 collaborateurs d’Ubifrance et d’une quinzaine de
collaborateurs Coface. Ce sera très complémentaire de ce qu’Oséo faisait
déjà avec ses prêts pour l’export ». (Interview sur le site objectifnews le 16 avril 2013)
Aart De Geux, président de la Fondation Bertelsmann Stiftung : « L’adhésion de l’Allemagne à l’union monétaire a réduit les coûts pour le
commerce international et a protégé les taux de change de fortes fluctuations ». Déclaration à la presse le 30 avril (reprise par le site Euractiv.fr) en marge de la présentation d’une étude de cette fondation montrant que malgré les prêts consentis par l’Allemagne aux pays en difficulté de la zone euro dans le cadre de divers plans de sauvetage, le pays restait pleinement bénéficiaire de la monnaie unique. Selon l’étude, sans l’euro, la croissance du PIB allemand serait inférieure
d’environ 0,5 % par an et l’Europe «s’effondrerait politiquement » et deviendrait « un joueur
perdant dans la compétition internationale ».