Ce que les Européens craignaient arrive : les Russes semblent avoir opté pour des mesures de représailles après la signature de l’accord d’association entre l’Union européenne (UE) et l’Ukraine.
Après l’annonce, vendredi 4 juillet, d’un embargo sur les importations de certains produits laitiers en provenance d’Ukraine, pour d’obscures raisons sanitaires, c’était au tour de la viande moldave, le 5 juillet, d’être frappée par des limitations drastiques d’importations.
Pour Bruxelles, le motif est clair : « il s’agit bien d’actes de représailles suite à la signature des accords d’association le 27 juin dernier », a déploré un haut fonctionnaire de la DG du Commerce à la Commission européenne. Selon l’agence vétérinaire russe Rosselkhoznadzor, la Moldavie aurait commis des « infractions grossières aux exigences vétérinaires et sanitaires et aux normes de l’Union douanière », peut-on lire dans un communiqué. Les restrictions s’appliquent aux importations moldaves de viandes de porc, de bœuf, de mouton et de cheval. Un manque à gagner très important pour le pays qui aurait exporté vers la Russie 4,5 millions de tonnes en 2013, soit une valeur de 17 millions de dollars.
« Nous espérons une solution rapide de ces problèmes en ligne avec les règles de l’OMC », a indiqué John Clancy, le porte-parole de Karel De Gucht. Pour le commissaire au Commerce, il est en effet « regrettable » que ces décisions coïncident justement avec la signature des accord avec l’UE alors qu’ils ont été reconnus « pleinement compatibles » avec le régime préférentiel régissant les relations commerciales entre la Moldavie, l’Ukraine d’une part, et la Russie d’autre part.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles