Entrée officiellement en récession économique en septembre 2008, la Nouvelle-Zélande a concocté un plan de relance centré sur l´emploi, l´éducation et les infrastructures.
Le plan de relance prévoit, notamment, des investissements dans les routes (444,2 millions d´euros par an pendant dix ans), les télécommunications et Internet (1,33 milliard d´euros). A deux ans et demi de la Coupe du Monde de rugby (fin novembre 2011) en Nouvelle-Zélande, Wellington investit aussi dans le transport, la sécurité ou les hôtels. D´après la Mission économique, le gouvernement estime à environ 130 millions d´euros les retombées directes. Le pays pourrait aussi tirer près de 670 millions d´euros de bénéfice de l´organisation du tournoi et plus de 2,7 milliards d´euros sur l´ensemble de l´année 2011.
Toutefois, dans une étude économique publiée il y a un mois, l´OCDE observait que les obstacles à l´investissement direct étranger étaient en Nouvelle-Zélande « plus élevés que dans la moyenne » des Etats membres. C´est pourquoi elle préconise d´améliorer la concurrence et de réduire l´incertitude règlementaire dans l´électricité, les télécommunications, les transports aériens et ferroviaires.
L´organisation internationale met aussi en garde le gouvernement de Wellington, dont « la politique macroéconomique est, pour l´instant, axée sur le soutien de la demande intérieure ». Selon elle, « la politique budgétaire doit conserver pour objectif le maintien de la dette publique sur une trajectoire viable ». La récession, estime-t-elle, devrait perdurer « tout au long de l´année 2009, avant de ne se redresser qu´avec hésitation en 2010 ».
François Pargny