150 entreprises figuraient dans la délégation accompagnant le président Nicolas Sarkozy, durant sa visite d´Etat en Algérie des 3 au 5 décembre derniers. Le chiffre des grands contrats annoncés à cette occasion est loin d´être négligeable, d´autant que 3,5 milliards concernent l´énergie. Les principaux bénéficiaires en sont Total (construction d´un vapocraqueur d´éthane à Arzew), GDF (prolongation d´un contrat d´approvisionnement et développement du champ de Touat) et Alstom (construction d´une centrale électrique à Terga). S´y ajoutent d´autres affaires, pour Alstom (réalisation de tramways à Oran et Alger), la RATP (exploitation du métro d´Alger), Thales (sécurisation des oléoducs), Schneider (production de disjoncteurs), Colas (travaux publics) et Saint-Gobain (privatisations dans le plâtre et le verre). Paris a aussi conclu un accord nucléaire civil ambitieux et d´une portée politique certaine –le premier de ce type avec un pays arabo-musulman- allant de la recherche fondamentale jusqu´à l´exploitation de l´uranium.
Pour rappel, alors que dans la balance commerciale entre les deux pays, la France bénéficiait d´un excédent de + 981 millions d´euros en 2005 et +1,3 milliard en 2004, elle a accusé un déficit de -106 millions d´euros en 2006. La facture énergétique des hydrocarbures, en forte hausse, est à l´origine de ce déséquilibre.
D´après la note de synthèse sur l´Algérie diffusée par les Missions Economiques : « Le renchérissement (+430 millions d´Euros) de la facture des hydrocarbures achetés à l´Algérie (95% de nos importations en provenance de ce pays) a gonflé les importations totales. Celles-ci ont augmenté de 12% en valeur en 2006, franchissant pour la première fois le seuil des 4 milliards d´Euros (4,134), après avoir déjà progressé de 27% en 2005 ».