Plus de 250 entreprises turques
exposent au Salon international de l’alimentation (Sial), qui se tient du 21 au
25 octobre à Paris Nord Villepinte. « Ce qui en fait, sur plus de 10 000 m2, la
première participation étrangère », se félicitait le président de la
Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), Pierre-Antoine Gailly, le
22 octobre, en présence de son homologue de la Chambre de commerce d’Istanbul,
Murat Yalçintas, et de quelques journalistes, dont celui du MOCI.
« Quel chemin parcouru
depuis 1988 ! A l’époque, la délégation pilotée par la Chambre de commerce
d’Istanbul regroupait 11 sociétés sur une superficie de 70 m2 », se
souvient Murat Yalçintas. Depuis cinq ans, l’agroalimentaire turc s’est
fortement développé dans les produits sucrés, les fruits secs ou encore les
boissons. La Turquie ne veut plus seulement
être un atelier de production. « Nos entreprises doivent maintenant créer
de la valeur ajoutée et, pour y parvenir, produire en joint-venture en France
et exporter dans le monde entier », explique le président de la Chambre de commerce d’Istanbul.
Cette solution permettrait aux
sociétés turques de monter en gamme, en bénéficiant, notamment, de l’expertise
française en matière de normes et réglementation sanitaires. Avec environ
52 000 entreprises de production en Turquie, l’agroalimentaire pèse lourd
en terme d’emplois (1 million de personnes) et d’excédent commercial (environ 4
milliards de dollars par an), mais « le nombre d’entreprises de production
enregistrées et le niveau d’hygiène restent encore faibles », note le
Service économique régional (SER) français à Ankara.
D’après le ministère turc de
l’Agriculture, seules 7 % des 5 000 installations existantes dans quatre grands
secteurs (lait, viande, produits de la viande et pêche) sont conformes aux
normes imposées par l’Union européenne (UE). La Commission européenne a ainsi
demandé à la Turquie de lui soumettre « un programme national de
modernisation des établissements qui gèrent des produits d’origine
animale ». Elle a fixé comme date limite de mise aux normes le 31 décembre
2012. Le délai paraît trop court et il est probable qu’il sera prolongé d’un an
pour les entreprises présentant au moins un plan de modernisation.
Par ailleurs, le marché du halal,
mis en avant au Sial, peut offrir des opportunités aux professionnels turcs. Un
standard halal a été retenu par l’Agence d’accréditation turque (Türkak) et, début
septembre, plus de 600 entreprises avaient rempli le formulaire
d’accréditation. Parmi les membres du comité de direction de Türkak, figure,
notamment, le vice-président à la Chambre de commerce d’Istanbul Abdurrahman
Celik.
Côté français, même si les
exportations agroalimentaires sont relativement faibles, quelques produits sont néanmoins vendus
en Turquie, surtout des bovins vivants, mais aussi de la viande bovine, des
pesticides et engrais, des conserves ou encore des céréales. Pour exporter en
particulier dans l’UE ou vendre sur le marché local, l’agroalimentaire turc a
aussi besoin d’expertise dans le design et le packaging.
François Pargny
Pour en savoir plus:
Consulter
- La fiche pays du MOCI sur la Turquie
- Le GPS Business du MOCI sur la Turquie en tapant le mot correspondant dans l’onglet « Où », qui présente des actualités
et des dossiers d’informations, des appels d’offres, des textes
règlementaires, des listes de salons, des sites de référence et des noms
d’experts membres du MOCI Club. - Le dossier Turquie : Business, mode d’emploi (05/07/2012)