« Les
prévisions françaises sont excessivement optimistes » a déclaré ce
matin Olli Rehn, Commissaire en charge des Affaires économiques et monétaires,
alors qu’il présentait les perspectives économiques de printemps de l’Union européenne (UE).
Selon les chiffres de la Commission européenne, la France devrait connaître,
cette année, une récession de -0,1 % avant de renouer avec la croissance en 2014 (+ 1,1 %).
Résultat, les objectifs de réduction de déficit, fixés par Paris,
ne seront pas atteints. Bruxelles table sur un déficit de 3,9 % du
PIB cette année, et de 4,2 % en 2014. Mais la France a obtenu – à l’instar
de l’Espagne – un délai de deux ans pour passer sous le seuil de 3 %. Une
nouvelle échéance jugée « raisonnable » par Olli Rehn compte tenu
des perspectives économiques maussades et de taux de chômage
historiquement hauts.
Cette concession de l’UE ne sera évidemment pas
sans contrepartie. Si le Commissaire européen a félicité la France pour ses efforts
réalisés en matière d’assainissement budgétaire, il a insisté sur
l’importance d’une mise en œuvre « rapide » des réformes structurelles
citant, en particulier, les réformes du marché du travail et du système de
retraites. Ces recommandations seront précisées le 29 mai prochain dans
un paquet de texte analysant les efforts à réaliser pays par pays.
KL, à Bruxelles