Selon un article du Figaro d’aujourd’hui, les informations secrètes diffusées à l’extérieur du groupe par trois hauts cadres de Renault (Jean-Michel Balthazard, membre du comité de direction et directeur de la division «amont et projets», son adjoint, Bertrand Rochette, en charge des avant-projets, et Matthieu Tenenbaum, adjoint du directeur du projet véhicules électriques) concernant les futurs véhicules électriques seraient à destination d’un acteur chinois. Les trois cadres incriminés pourraient avoir vendu des brevets non encore déposés à un ou plusieurs intermédiaires spécialisés dans l’intelligence économique, rapporte le quotidien. Les services secrets français ont démarré une enquête qui privilégie également la piste chinoise, ajoute le quotidien.
Les trois dirigeants avaient été mis à pied le 3 janvier pour avoir menacé «consciemment et délibérément» des «actifs stratégiques, intellectuels et technologiques» du groupe, a déclaré le 6 janvier la direction du groupe. Celle-ci est en train d’étudier « toutes les options qui conduiront inévitablement à un dépôt de plainte », a annoncé le directeur juridique du groupe Christian Husson. De son côté, le ministre de l’Industrie Eric Besson a confirmé la gravité des faits et a réclamé que l’Etat renforce les obligations pour les entreprises « bénéficiant d’argent public » et que « la sécurisation du secret industriel soit renforcée dans les conventions d’aide à l’innovation ».