Cécilia Malmström veut pousser à la conclusion de l’accord sur le commerce des services, le Tisa (Trade in services agreement/en français ACS-Accord sur le commerce des services), négocié très discrètement par 23 Etats membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis mars 2013.
La commissaire au Commerce « souhaite s’assurer qu’un progrès considérable soit acquis d’ici fin 2015 », indique ainsi un expert de la Commission européenne à Bruxelles. La libérale suédoise le perçoit comme « une opportunité » pour offrir des conditions stables d’accès au marché et des disciplines règlementaires améliorées », affirme un proche des négociations.
Les provisions clefs de l’accord ont déjà été établies. Les négociations portent maintenant sur les différents secteurs concernés. Il s’agit de réduire au maximum les barrières dans des nombreux domaines, allant du transport maritime aux télécommunications, aux services postaux ou encore aux achats publics.
Le Tisa, qui réunit déjà 23 membres de l’OMC dont l’UE, représente près 70% du commerce mondial des services. Et ce n’est qu’une première estimation. L’UE, qui tient les rennes de la négociation au nom des 28, est favorable à son élargissement à la Chine et à l’Uruguay. Objectif : ouvrir l’accord à un maximum de pays pour le réinsérer « dans le cadre de l’OMC ». Négocié en parallèle suite à l’échec du Cycle de Doha, l’accord est en partie critiqué pour décrédibiliser un peu plus l’efficacité de l’organisation internationale en matière de négociations multilatérales.
Loreline Merelle, à Bruxelles