S’il dit ne pas perdre espoir de conclure rapidement les pourparlers pour un accord de libre échange (ALE), le commissaire au Commerce a néanmoins pressé Ottawa de revoir son offre, au risque de faire capoter les négociations.
Face aux députés de la Commission Commerce international du PE, le 21 février dernier, Karel De Gucht s’est juste contenté d’expliquer « les Canadiens doivent faire plus de concessions dans plusieurs domaines, sinon, il n’y aura pas d’accord ». Les derniers arbitrages au niveau ministériel butent toujours sur le chapitre de l’accès au marché agricole. Le Canada présente une demande ambitieuse sur les contingents tarifaires pour ses exportations de bœuf et de porc, tandis que l’UE souhaite une ample ouverture du marché canadien pour ses produits laitiers, ses fromages en particulier. L’ouverture prochaine des négociations avec les États-Unis explique aussi la volonté des Européens de rester ferme sur le dossier agricole. L’UE craint en effet que les concessions faites à Ottawa puissent constituer un précédent lors des pourparlers à venir avec Washington.
KL