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Spécial Régions et collectivités territoriales à l’export 2019 : DOM-TOM

 

 

 

 

 

 

La France métropolitaine reste la principale destination des exportations des territoires d’outre-mer* qui sont aussi dépendants des importations de la métropole. D’où les enjeux d’une relance de leur internationalisation. Revue de détail du commerce extérieur de 5 territoires d’outre-mer.

 

Guadeloupe
Le dynamisme des matériels de transports

En légère baisse (-0,9 %) sur un an, les exportations se sont élevées à 280 millions d’euros en 2018. De leur côté, les importations ont progressé de 5,9 % à 2,94 milliards d’euros. Le déficit commercial du territoire, situé au cœur de l’arc des Antilles, s’est ainsi dégradé, augmentant de 6,4 % pour atteindre -2,66 milliards d’euros. Les matériels de transport (industries automobile et navale…), dont les livraisons ont bondi de 70,8 % en 2018 par rapport à 2017, ont permis « de limiter la baisse générale » des exportations, analyse l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa note sur le commerce extérieur de la Guadeloupe. Les expéditions de produits automobiles ont plus que doublé (+ 122,1 %), tout comme celles de navires de plaisance dont les ventes sont passées de 19 à 38 millions d’euros.

Globalement, le poste ‘matériels de transport’ occupe le premier rang avec des ventes de 67,5 millions d’euros, d’après les chiffres des Douanes.

Le pôle ‘denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac’ a pour sa part représenté le deuxième poste à l’export (62,2 millions d’euros). Orientées à la baisse (- 12,7 %), les exportations de ce poste ont subi les effets de l’ouragan Maria sur la production de bananes, fin 2017 et début 2018, observe encore l’Insee. Quant aux expéditions de produits pétroliers raffinés et coke, troisième poste d’export, leurs livraisons ont chuté de 28,7 % à 52 millions d’euros.

S’agissant de la destination des échanges et de leur provenance, la France métropolitaine reste le premier partenaire commercial de la Guadeloupe. Elle est son premier marché. En croissance de 20 % les livraisons vers l’Hexagone ont atteint environ 122 millions d’euros l’an passé, soit près de la moitié des exportations guadeloupéennes.

La métropole demeure également le premier fournisseur de la Guadeloupe. Deux tiers des achats guadeloupéens proviennent de l’Hexagone.

Le territoire achète à l’extérieur en majorité des équipements mécaniques et du matériel électrique, électronique et informatique (508,6 millions d’euros) ainsi que des denrées alimentaires (470,2 millions). À noter que la Guadeloupe s’est également approvisionnée en ‘autres produits industriels’ (1 milliard d’euros).

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 280 millions d’euros
Import : 2,94 milliards
Solde : -2,66 milliards

Source : Douanes

 

Guyane
Les exportations se portent bien

Les exportations ont bondi sur un an de 44,6 % à 213 millions d’euros en 2018, leur plus important niveau depuis 2013, souligne l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa note sur le commerce extérieur de la Guyane. En 2013, les exportations avaient atteint 245 millions d’euros.

De leur côté, les importations, en hausse de 7,7 %, ont atteint 1,53 milliard d’euros l’an passé. La balance commerciale (hors spatial) de la collectivité située sur le continent sud-américain, est donc négative de 1,31 milliard d’euros.

Le pôle ‘équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique’ « est le principal contributeur à la hausse des exportations », commente l’Insee. Les ventes du secteur ont en effet triplé sur un an (+ 316,7 %) à 73,4 millions d’euros. En hausse respectivement de 21,4 % et 5,1 %, les matériels de transport (39 millions d’euros) et les autres produits industriels (77,5 millions) contribuent également à la bonne santé des exportations guyanaises, relève l’Insee.

Les échanges (hors spatial) avec la métropole dominent aussi bien à l’export qu’à l’import. Ainsi, la collectivité ayant des frontières avec le Brésil et le Surinam exporte majoritairement vers la France métropolitaine, bénéficiaire de 49,1 % du total de ses exportations l’an dernier. En outre, l’Hexagone a fourni 51,7 % des importations guyanaises. La collectivité importe essentiellement des équipements mécaniques, et du matériel électrique, électronique et informatique (326,7 millions d’euros) et des denrées alimentaires (236,4 millions). Reste qu’en grande majorité, elle s’approvisionne en autres biens industriels (produits pharmaceutiques…), des achats dont la facture s’élève à 552,3 millions d’euros.

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 213 millions d’euros
Import : 1,53 milliard
Solde : -1,31 milliard

Source : Douanes

 

 

La Réunion
Cap sur l’Afrique

Les exportations ont diminué de 11,2 % à 324 millions d’euros en 2018. Les importations ont elles augmenté de 0,6 % à 5 milliards d’euros. La balance commerciale de cette île au sud de l’océan Indien est donc négative de 467,6 millions d’euros.

« La France métropolitaine est le marché naturel et historique pour les exportations comme les importations », livre au Moci Maryse Doki-Thonon, directrice de la Maison de l’Export du conseil régional de La Réunion. Bénéficiaire de 34 % des exportations, la métropole est le principal client de La Réunion devant l’Asie (29 %).

L’Union européenne (UE), hors Hexagone, reste un partenaire privilégié avec 17 % des exportations. Le département y exporte notamment 75 % du sucre de canne. « Nous cherchons à diversifier nos échanges extérieurs dans notre bassin géographique », dévoile Maryse Doki-Thonon. La Réunion est voisine de l’Île Maurice de 200 km, de Madagascar d’environ 800 km et de l’Afrique de 2 000 km. La région souhaite renforcer ses exportations avec ses voisins mauriciens, malgaches, comoriens et seychellois.

Pour s’ouvrir à l’international, l’île a mis le cap sur l’Afrique ciblant en priorité le Kenya, le Mozambique et l’Afrique du Sud. « Nous voulons mettre l’accent sur le Mozambique », insiste la directrice. Pour l’heure, des entreprises réunionnaises de services d’ingénierie et de travaux publics se positionnent sur ce pays. « C’est un grand marché avec des opportunités pour nos entreprises dans l’agroalimentaire ou les services », assure-t-elle.

L’Hexagone était toujours le principal fournisseur de La Réunion (58 % des importations) l’an passé. Le département, situé à près de 9 500 km de la métropole, y achète principalement des denrées alimentaires, des automobiles, des produits pharmaceutiques et du textile. Avec 21 % des importations, l’Asie est son deuxième fournisseur, en particulier, Singapour qui livre 80 % du carburant de la région voisine de l’île Maurice et de Madagascar. L’UE occupe pour sa part la troisième marche du podium des fournisseurs de l’île.

S’agissant de la nature des exportations, La Réunion a principalement livré l’an dernier des biens de consommation non durables (denrées alimentaires, produits pharmaceutiques ou habillement), pour un montant de 208 millions d’euros. À l’export, l’agriculture et l’agroalimentaire, piliers de l’économie réunionnaise, font la course en tête. « Le sucre, la pêche et le rhum forment le peloton de tête », relate Maryse Doki-Thonon. Les ventes de poissons et de sucre ont constitué respectivement 30 % et 17 % des exportations réunionnaises, relève l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa note sur le commerce extérieur de La Réunion.

Dans sa stratégie d’internationalisation, l’île mise sur les services. « Nous avons très peu d’industrie », expose Maryse Doki-Thonon. L’économie repose essentiellement sur les services (information et communication, solutions de billetterie pour les transports en commun, ingénierie et travaux publics…). Les groupes d’hôtellerie internationaux implantés aux Seychelles sont une cible. « Nous exportons également les bureaux d’études d’ingénierie en génie civile et les cabinets d’architecture vers Maurice et Madagascar », complète Maryse Doki-Thonon.

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 324 millions d’euros
Import : 5 milliards
Solde : -467,6 millions

Source : Banque de France

 

 

Martinique
Le déficit commercial demeure stable

Les exportations de la collectivité, située à 6 858 km de la métropole, sont en légère hausse (+ 1,2 %) à 369 millions d’euros tandis que les importations (+ 0,1 %) sont stables à 2,72 milliards d’euros. De ce fait, la balance commerciale se stabilise et demeure négative de 2,35 milliards d’euros.

Avec des ventes de 145 millions d’euros, les produits pétroliers raffinés et coke constituent le premier poste à l’export devant les denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (81,7 millions d’euros) ainsi que le pôle ‘agriculture, sylviculture et pêche’, troisième poste d’exportations (69,3 millions).

Destinataire de presque 160 millions d’euros d’exportations martiniquaises, la France métropolitaine est le premier client de cette collectivité de l’archipel des Antilles. La métropole est également son premier fournisseur (environ 1,6 milliard d’euros d’importations).

Globalement, la Martinique importe essentiellement des équipements mécaniques et du matériel électrique, électronique et informatique (437,8 millions d’euros) ainsi que des denrées alimentaires (433,7 millions). Mais elle s’approvisionne en majorité en autres produits industriels (881,7 millions).

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 369 millions d’euros
Import : 2,72 milliards
Solde : -2,35 milliard

Source : Douanes

 

 

Mayotte
Les exportations décélèrent

Après une croissance de 8,4 % en 2017, les exportations de l’archipel ont ralenti et même diminué légèrement en 2018
(-1,4 %) pour s’établir à 7,6 millions d’euros. Les importations ont elles continué de croître après une année 2017 « particulièrement dynamique », relève l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom) dans sa note sur l’économie de Mayotte en 2018. Soutenues principalement par les biens destinés aux ménages, les importations sont toujours en croissance. Elles ont néanmoins décéléré. Ainsi, elles ont augmenté de 2,8 % à 565 millions d’euros l’an passé après avoir enregistré une croissance de 7,5 % en 2017. Le déficit de la balance commerciale de l’archipel continue de se creuser (+2,9 % par rapport à 2017) pour atteindre -557,5 millions d’euros.

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 7,6 millions d’euros
Import : 565 millions
Solde : -557,5 millions

Source : Banque de France

 

* Tous les départements d’outre-mer sont, au même titre que les pays tiers, considérés comme territoire d’exportation par rapport à la France métropolitaine et par rapport au autres États membres de l’Union européenne. Les départements de la Guadeloupe et de la Martinique forment un territoire fiscal unique. Les départements de la Réunion, de Mayotte et de la Guyane constituent un territoire d’exportation entre eux et par rapport aux départements de la Guadeloupe et de la Martinique. Bénéficient de l’exonération prévue en matière d’exportation les expéditions de biens de métropole à destination des départements d’outre-mer ; les expéditions de biens de la Guadeloupe, de la Martinique, de La Réunion à destination de la métropole ou d’un autre département d’outre-mer, hors marché unique antillais. Sont soumis à la TVA l’introduction en France métropolitaine de biens en provenance des départements d’outre-mer ; l’introduction dans un département d’outre-mer (à l’exception de la Guyane et de Mayotte) de biens en provenance de la métropole ou d’un autre département d’outre-mer, hors marché unique antillais, sous réserve des exonérations prévues.

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