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Spécial Régions et collectivités territoriales à l’export 2019 : Centre-Val de Loire

 

 

 

 

 

 

Cette région industrielle, particulièrement diversifiée, est notamment spécialisée dans les médicaments et les cosmétiques. Deux secteurs qui dominent les exportations et attirent les investissements étrangers.

 

Avec des exportations de 19,8 milliards d’euros (+2,2 %) et des importations de 18,9 milliards (+2,1 %), la balance commerciale du Centre-Val de Loire était nettement excédentaire en 2018. Ce territoire a ainsi dégagé un excédent commercial de +909 millions d’euros.

Dans le détail, s’agissant de l’export, deux grands pôles font la course en tête : la pharmacie – qui a représenté 18,3 % du total des exportations régionales – et les parfums, cosmétiques et produits d’entretien (15,4 %), d’après les statistiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Ces deux postes d’exportation attirent aussi les investisseurs étrangers. Dans son rapport 2018 sur les investissements internationaux, Business France relève ainsi qu’en 2018, le Centre-Val de Loire a accueilli 5 % de l’ensemble des projets étrangers dans les médicaments et biotechnologies appliquées et 6 % dans la chimie-plasturgie.

Industrie régionale phare, la filière des parfums et cosmétiques promeut ses savoir-faire et ses activités au sein du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, lequel bénéficie d’une renommée mondiale. La présence sur le territoire de ce pôle, implanté à Chartres en Eure-et-Loir, a conforté le fabricant taïwanais de masques de soins Beihao dans sa décision de s’installer en Centre-Val de Loire.

En 2018, Beihao a fait l’acquisition de l’ancien site du spécialiste de la fourniture de produits d’hygiène et d’entretien pour la restauration Novéo (groupe Fareva) à Amilly dans le Loiret. Aujourd’hui, l’entreprise d’origine taïwanaise y produit des masques à l’eau florale dans un bâtiment de 8 000 m². « La proximité de la Cosmetic Valley a été un facteur déterminant pour l’installation de ce nouvel acteur de la cosmétique en région », précise Dev’Up, l’agence régionale de développement économique, dans son bilan 2018 « Investissements étrangers créateurs d’emplois en région Centre-Val de Loire ».

À noter également la forte compétence industrielle du territoire dans les dispositifs médicaux, tant dans leur conception que leur production. Un secteur qui séduit également les investisseurs internationaux puisqu’au regard du bilan 2018 sur les investissements internationaux de l’agence publique, le Centre-Val de Loire a capté 10 % des projets dans les équipements médico-chirurgicaux. S’agissant de l’attractivité du territoire, 2018 a été une année fructueuse pour les investissements étrangers avec 34 projets recensés contre 27 en 2017, d’après le bilan 2018 « Investissements étrangers créateurs d’emplois en région Centre-Val de Loire », publié par Dev’Up. Le document produit par l’agence régionale relève une domination de l’Europe. Les investisseurs européens ont réalisé 21 projets l’an passé. Les investisseurs américains sont pour leur part à l’origine de 9 projets, se positionnant devant les sociétés en provenance d’Asie (4 projets).

En ce qui concerne la nature des projets d’investissements, le document observe que les reprises et les créations – respectivement 2 et 11 projets – ont été moins importantes que les extensions (21 projets). Globalement, environ 600 entreprises sous pavillon étranger sont installées sur place.

En matière de commerce extérieur, si le Centre-Val de Loire vend majoritairement des médicaments (3,61 milliards d’euros) et du parfum (3 milliards), il livre également des machines et équipements d’usage général, troisième poste à l’export (1,77 milliard).

Il est intéressant de noter qu’à l’import, dans un ordre différent, on retrouve quasiment ces mêmes biens. L’an passé, la région a ainsi acheté principalement à l’étranger des machines et équipements d’usage général pour une facture d’1,39 milliard d’euros et des produits pharmaceutiques (1,47 milliard).

S’agissant des débouchés extérieurs, l’Insee relève que la région est très dépendante de l’Union européenne (UE), zone destinataire de 73,1 % de ses exportations en 2018. L’Allemagne est le premier client devant le Royaume-Uni et la Belgique. Hors UE, les principaux clients sont les États-Unis et la Chine.

La région se fournit majoritairement auprès du marché unique. L’UE a en effet représenté 76,4 % des importations régionales l’an passé. Hors UE, le Centre-Val de Loire s’approvisionne essentiellement auprès de la Chine et des États-Unis. 

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 19,8 milliards d’euros
Import : 18,9 milliards
Solde : + 909 millions

Source : Insee

 

Six filières prioritaires

« Nous avons un ADN industriel très, très fort », souligne François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire. Comme le rappelle ce dernier des grands acteurs de la cosmétique et des parfums, à l’instar de Guerlain et Dior, sont implantés sur le territoire. Ces marques à la renommée mondiale s’exportent aux quatre coins du monde.

La Région soutient dans leur développement international les PME issues de filières moins exportatrices. À cet effet, elle a mis en œuvre dans le cadre de son PRIE (Plan régional d’internationalisation des entreprises), adopté pour la période 2013-2015, une stratégie de couplage ‘secteurs d’activités/pays’ mettant l’accent sur six filières prioritaires : vins et spiritueux; produits gourmets et agroalimentaires ; aéronautique et spatial ; dispositifs médicaux; décoration, art de vivre et aménagement de magasins; environnement (eau, air, énergies, déchets).

Cette stratégie est toujours en place et a même été affinée. « Selon la nature des produits, nous avons organisé ces filières autour de quatre grandes familles de besoin : mieux se nourrir ; mieux se soigner ; mieux communiquer ; mieux vivre en ville », précise ainsi François Bonneau. « Nous avons ciblé un certain nombre de pays », ajoute-t-il. « Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Singapour, Côte d’Ivoire, ou encore les États-Unis et le Canada », énumère-t-il. « On articule la destination en fonction des secteurs prioritaires et de la nature des produits », explique l’élu. Ainsi, s’agissant de l’agroalimentaire, les États-Unis et le Canada sont privilégiés pour les spécialités régionales. Tandis que pour la filière vins et spiritueux, c’est la Chine qui est visée. « Nous ciblons ce marché pour les vins de Loire en particulier le Sancerre et le Chinon », confie François Bonneau qui est également président délégué de Régions de France.

L’appui aux PME dans leurs activités à l’export se traduit également par une politique régionale de soutien aux pôles de compétitivité. Les 13 pôles du Centre-Val de Loire fédèrent des PME parmi leurs adhérents. Pour assurer à leurs membres une présence collective sur les salons internationaux, les pôles font appel à l’agence régionale Dev’Up. Lors de la dernière édition du salon du Bourget (17-23 juin 2019), le pavillon Centre-Val de Loire, coordonné par l’agence régionale, a accueilli 65 entreprises locales, dont 12 membres du pôle Aérocentre, sur un espace collectif de 750 m2. « Nous participons au financement de ces réservations d’espace, de la logistique et de l’hébergement », relate François Bonneau, qui préside l’agence de développement économique, Dev’Up, en charge de la promotion du territoire en France et à l’étranger.

En matière d’attractivité, la Région à travers Dev’Up met en œuvre une stratégie visant à capter des projets d’investissements à capitaux étrangers sur son territoire. « Nous sommes une région d’accueil pour les investisseurs étrangers », assure l’élu. Les porteurs de projets internationaux investissent dans des secteurs pour lesquels la région est réputée. Le fabricant japonais de soins du visage Shiseido a ainsi installé ses sites de production européens dans le Loiret. Ce n’est pas le hasard non plus si le géant italien, Barilla, propriétaire de la marque de pains de mie et brioches Harry’s, a inauguré en 2015 dans la première région céréalière française un site de production de 14 hectares à Montierchaume (Indre).

La Région veut promouvoir ses atouts auprès des porteurs de projets italiens. À cet effet, son agence Dev’Up organise le 2 octobre prochain « les premières rencontres économiques franco-italiennes », à l’occasion des 500 ans de la disparition de Léonard de Vinci au Château du Clos Lucé, à Amboise. Des représentants de groupes italiens implantés dans la région participeront à ce rendez-vous où est attendue une délégation d’entrepreneurs de la Botte.

 

 

45 actions collectives à l’export en 2018

Gulfood, Anuga, Maison & Objet sont quelques-uns des salons internationaux pour lesquels s’est mobilisée l’an dernier l’agence régionale Dev’Up Centre-Val de Loire. Mais au total 45 actions ont été organisées au profit de 400 entreprises, dont un certain nombre de participations à des salons internationaux.
Les entreprises agroalimentaires se sont ainsi rendues en février à Dubaï pour Gulfood, en octobre à Cologne pour l’Anuga. Quant aux PME de la décoration intérieure, elles ont exposé en janvier et septembre à Paris-Nord Villepinte sur le salon Maison & Objet 2018.

 

Témoignage de Dirk Hellrung, directeur général de Vorwerk-Semco SAS

En 1972, l’allemand Vorwerk a racheté l’usine de Cloyes-sur-le-Loir (Eure-et-Loir) Semco, un spécialiste de l’injection plastique, pour produire le robot multifonction (pour hacher, émincer, mixer, mélanger, etc.) Thermomix. Bien lui en a pris. Ce célèbre robot est aujourd’hui expédié dans 70 pays.

« Au total, 80 % de la production en volume est exportée », livre au Moci Dirk Hellrung, le directeur allemand de Vorwerk-Semco (chiffre d’affaires 2018 : 246 millions d’euros). Les 20 % restant étant destinés au marché français.

À l’export, environ 75 % des Thermomix fabriqués en Centre-Val de Loire sont destinés au marché européen. « L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, mais aussi la Suisse, l’Autriche… », énumère le patron de l’usine.

Environ 25 % des Thermomix partent au grand export. « On livre les États-Unis et le Canada, la Turquie et le Moyen-Orient », ajoute Dirk Hellrung. Une exception demeure pour la Chine qui dispose de son propre site de production à Shanghai pour alimenter directement le marché local. « Vorwerk produit là où se situe le marché », souligne le patron de l’usine de Cloyes-sur-le-Loir. Le groupe allemand a réalisé d’importants investissements sur le territoire. « Avec le succès du Thermomix TM5, on a décidé de tripler la surface du site en investissant 50 millions d’euros entre 2012 et 2016 », raconte Dirk Hellrung. Sorti en septembre 2014, les ventes du nouveau robot cuiseur baptisé « TM5 », prédécesseur du « TM6 », ont explosé.

Le groupe allemand présente le Thermomix comme un produit français. Toutefois, certains composants proviennent d’autres pays (Pologne, Slovaquie, Italie…) et le moteur est fabriqué au siège du groupe, à Wuppertal, près de Düsseldorf.

Aujourd’hui, l’usine de Cloyes-sur-le-Loir qui s’étend sur 23 000 m2 emploie plus de 300 collaborateurs « fixes » et fait appel à des intérimaires « car l’activité est saisonnière avec des pics de commandes pendant les fêtes de Noël », conclut le dirigeant

Venice Affre

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