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Spécial Régions et collectivités territoriales à l’export 2019 : Bourgogne Franche-Comté

 

 

 

 

 

 

La construction automobile représente plus d’un cinquième des exportations régionales, plus encore si on ajoute l’équipement. Quant aux zones commerciales, l’Europe est incontournable. Un constat qui vaut aussi pour les investissements directs étrangers.

 

2018 aura été une année blanche pour la Bourgogne Franche Comté dont l’excédent commercial s’est stabilisé au-delà de 3,1 milliards d’euros. Exportations comme importations ont gagné un milliard, les premières dépassant ainsi 21,5 milliards et les secondes approchant les 18,4 milliards.

Avec un montant de 4,5 milliards d’euros, les ventes de véhicules automobiles occupaient la pole position, devant la mécanique, la transformation des métaux, l’équipement automobile, les boissons, et l’Europe était de loin le premier client. L’Allemagne, en tête, a compté pour 3 milliards d’euros dans les exportations de la région, devant l’Italie, avec 2,5 milliards, l’Espagne, avec 2,29 milliards, et le Royaume-Uni, avec 1,5 milliard.

Globalement, ce sont les mêmes secteurs et la même origine géographique, l’Europe, que l’on retrouve en matière d’investissements directs étrangers (IDE). En 2018, s’agissant de la construction et l’équipement automobiles, la Bourgogne Franche-Comté a raflé 14 % des projets annoncés en France. S’agissant de l’origine géographique des IDE, la Suisse a apporté à elle seule 17 % des projets. Une première place qui peut s’expliquer par la succession des projets de coopération développés au sein de l’arc jurassien franco-suisse (microtechniques, mobilité, medtechs, incubation…). Il y a « un tropisme naturel avec la Suisse qu’on ne peut ignorer », nous affirmait dans le Spécial Régions 2018 Pascal Denis, président du conseil d’administration de Vernet Behringer (machines outils) et conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF).

En nombre de projets, les Pays-Bas et la Belgique venaient ensuite à égalité (15 %), devant l’Allemagne (13 %). C’est ainsi que l’an dernier Plastigray, filiale du belge Euronyl depuis 2008, a annoncé un investissement de 2,8 millions d’euros. Le concepteur et fabricant de matières plastiques, notamment pour l’automobile, développe ainsi un projet d’extension de 3 200 m2.

En difficulté, la Chocolaterie de Bourgogne, à Dijon, a, pour sa part, été reprise par le fabricant Ibercacao, filiale de l’espagnol Lacasa. Quant au leader français des remorques et semi-remorques Fruehauf, filiale depuis 2015 du polonais Wielton, un plan d’investissement de modernisation et de robotisation de 16 millions d’euros a été engagé sur son site d’Auxerre. On peut encore citer le groupe scandinave de médias Schibsted, propriétaire du site web Leboncoin.fr. Leboncoin a ouvert un nouveau site de télévente à Mâcon. 

 

Chiffres clés du commerce extérieur (2018)

Export : 21,5 milliards d’euros
Import : 18,4 milliards
Solde : +3,1 milliards

Source : Région

 

Patrick Ayache voit émerger le numérique

Vice-président en charge à la Région des Fonds européens et du contrat de plan, de l’attractivité, du tourisme, du rayonnement international et de l’export, Patrick Ayache n’a de cesse de rappeler que, si le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) de Bourgogne Franche-Comté fixe un cadre pour la période 2017-2021, il faut savoir « aller et voir au-delà ».

Ce ne serait donc pas le hasard si l’élu invite les filières, deux à trois fois par an, à un travail en commun. « À côté de nos secteurs traditionnels à l’export, construction, équipement automobile ou agroalimentaire, de nouvelles demandes émergent, émanant des entreprises », observe-t-il.

Aujourd’hui, « c’est le numérique », se félicite le vice-président. D’où sa volonté de renforcer l’empreinte régionale lors de manifestations phare en matière de technologies. En l’occurrence, il s’agit de Viva Technology (Vivatech) à Paris et du Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas, la « Mecque » des salons d’innovation en matière d’électronique grand public. « Nos entreprises sont déjà très présentes à ces salons. Il faut que la Région s’y distingue aussi comme entité, c’est important pour la visibilité et l’attractivité du territoire », estime Patrick Ayache.

L’élu considère que la Bourgogne Franche-Comté doit encore faire mieux dans l’accueil des investissements directs étrangers (IDE). Si l’Europe demeure centrale, il faut savoir élargir son champ d’investigation à d’autres zones.

La dernière campagne de promotion au Canada aurait ainsi permis de nouer des contacts sérieux avec une vingtaine de sociétés et startup, à majorité anglophones. D’ici la fin du mois, l’implantation d’un fabricant chinois de casques connectés devrait être annoncée. « Il avait pensé se rendre en Hauts-de-France. Mais on lui a fait comprendre que rayonner en Europe à partir de chez nous était tout aussi possible, que les coûts d’installation y étaient favorables… L’environnement très agréable et la qualité du contact ont fait aussi la différence », assure Patrick Ayache. Que du bonheur…

 

Ce que les sociétés perdront avec le Brexit

Si Bourguignons et Franc-Comtois orientent leurs regards vers le Royaume-Uni, ce n’est pas le hasard. Bien qu’éloignée des falaises de Douvres, ils réalisent 7 % de leurs échanges commerciaux avec les Britanniques. « C’était en 2018 notre 4e débouché extérieur, avec 1,5 milliard d’euros d’exportations, et notre 11e fournisseur, avec 400 millions », précise le vice-président de la Région, Patrick Ayache, en charge notamment de l’Export. Sans compter que sur les 700 sociétés étrangères implantées, 25 sont britanniques. D’après une analyse du Trésor, le Brexit pourrait se traduire par une perte de 200 millions d’euros pour les sociétés de Bourgogne Franche-Comté.

François Pargny

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