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Où exporter en 2018 ?

Bonne nouvelle pour la France, l’activité est repartie dans toutes les grandes économies, notamment la zone euro. C’est a priori dans ces pays qu’il faudra rechercher en priorité de nouvelles opportunités d’exportation. Pour autant, il ne faudra pas négliger certains marchés émergents. Notre sélection comprend aussi Algérie, Argentine, Chine, Colombie, égypte, Pays du Golfe, Inde, Indonésie, Maroc, Nigeria, Sénégal, Vietnam…

 

Sur la lancée de 2017, l’année qui vient de débuter s’annonce bien. Et surtout, la croissance économique qui est attendue sera en partie liée, comme l’an dernier, à la santé retrouvée du commerce mondial. L’assureur crédit Euler Hermes estime ainsi à 7 % le rebond du commerce international en 2017. Cependant, cette année, « le commerce mondial va progresser moins vite » souligne Stéphane Colliac, économiste pour la France et l’Afrique chez Euler Hermès qui a accordé une interview exclusive au Moci.

Fait notable, la croissance économique est concomitante à tous les grands pays (États-Unis, Chine, membres de la zone euro, Japon). Plus encore, la récession a pris fin au Brésil ou en Russie. Du coup, Euler Hermes a relevé sa prévision mondiale à + 3 % pour 2018, soit le même taux qu’en 2017, ce qui est la croissance la plus rapide depuis 2011. Dans ce panorama, c’est la zone euro qui a le plus surpris à la hausse, tant et si bien que la croissance y serait de + 2,1 % en 2017, soit un point de plus qu’aux États-Unis pour la deuxième année consécutive.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est encore plus optimiste que l’assureur crédit, avec des prévisions de croissance de l’activité mondiale de 3,6 % en 2017, 3,7 % en 2018 et 3,6 % à nouveau l’an prochain. Selon l’OCDE, les échanges mondiaux de biens se sont fortement accrus au troisième trimestre 2017 dans les pays du G20, avec + 4,3 % dans les deux sens, importations et exportations, soit le plus fort taux de croissance depuis la première moitié de 2011. Dans ses perspectives économiques intermédiaires publiées en septembre 2017, l’OCDE note :
1/ que « l’expansion devrait se poursuivre dans les grandes économies avancées », à l’instar des États-Unis (+ 2,2 % en 2017, + 2,5 % cette année, + 2,1 % en 2019) ;
2/ que « dans les grandes économies de marché émergentes, la croissance se redresse, portée par un rebond des investissements dans les infrastructures en Chine et un relèvement des prix des matières premières ». En Chine et en Inde, le produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi gagner respectivement 6,8 % et 6,7 % en 2017, 6,6 % et 7 % en 2018, 6,4 % et 7,4 % en 2019.

 

 

Preuve du dynamisme de l’Inde, d’après la base de données GTA (groupe IHS Markit) spécialisée dans le commerce international, dans le Top 20 des importateurs de la planète, ce pays a été, avec + 26,69 %, celui dont la hausse des importations de marchandises a été la plus forte pendant les neuf premiers mois de 2017 par rapport à la période correspondante de 2016 (voir ci-contre). L’Inde a ainsi devancé la Chine (+ 18,31 %) et la Corée du Sud (+ 20,48 %). Une évolution d’autant plus intéressante que New Delhi développe une stratégie de substitution aux importations. En invitant les investisseurs étrangers à s’inscrire dans sa politique de production locale, le Make in India, les autorités, malgré les critiques, maintiennent parallèlement une démarche protectionniste, par l’instauration de quotas d’importation, de droits de douane et de pics tarifaires prohibitifs.

De façon générale, il est intéressant de remarquer que les échanges de biens dans le monde repartent, en dépit de la multiplication des mesures protectionnistes depuis quelques années. Plus encore, économie et importations devraient poursuivre dans un sens favorable, alors que l’on peut s’attendre à de nouvelles mesures protectionnistes de la part des États-Unis, ce qui inquiète tous les grands partenaires commerciaux, à commencer par la Chine. L’ex-empire du Milieu n’est pas exempt de reproches. Pékin fait notamment l’objet d’une demande de réciprocité, notamment en matière d’investissement, de la part de l’Union européenne, et plus particulièrement de la France. Le sujet a été abordé lors du voyage d’Emmanuel Macron au début du mois en Chine.

Sur un déficit commercial cumulé de 65,7 milliards d’euros en 2016, 30,3 milliards résultaient des échanges avec la Chine. Il y a bien d’autres marchés où la France doit encore se positionner. Certains constituent de véritables fenêtres d’opportunités. Les exportateurs français vont bénéficier de 21 milliards d’euros de demande supplémentaire en 2018. Principaux acheteurs, l’Allemagne, les États-Unis, les Pays-Bas et la Belgique.

François Pargny

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