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Où exporter en 2018 : Allemagne

 

 

 

 

 

 

Si les Allemands ne tablent pas sur un nouveau gouvernement constitué avant la fin du premier trimestre, février au mieux, ils ne sont pas pour autant inquiets, notamment parce que le politique n’a jamais entamé le dynamisme économique.
S’il y a un regret, c’est de ne pas pouvoir approfondir les propositions sur le social ou l’Europe du nouveau chef d’État français. D’autant plus qu’Emmanuel Macron est parvenu à redonner à l’Allemagne une envie de France, à lui redonner confiance en un Hexagone dont la politique était auparavant jugée illisible.

Donc, rien de changé non plus pour le luxe et l’agroalimentaire tricolores, réputés outre-Rhin. Mais, ne nous y trompons pas : « les Allemands demeurent pragmatiques. Une offre pertinente ne suffira jamais, il faut éviter tout facteur de risque, ce qui passe notamment par un service après-vente digne de ce nom qui garantisse le produit dans le temps », avertit Frédéric Berner, le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie française en Allemagne (CCFA).

Le taux de chômage est peu élevé outre-Rhin, 6 %. Mais attention, la précarité est plus élevée qu’en France, du fait de l’essor du temps partiel (39 % des actifs), dont des minijobs mal payés (450 euros pour 20 heures de travail), qui doivent être multipliés pour permettre de vivre. En définitive, le niveau de risque de pauvreté (après transferts sociaux) est un peu plus élevé en Allemagne qu’en France, soit 16,7 % de la population contre 13,6 % en 2015 d’après Eurostat, le seuil de pauvreté étant estimé à moins de 12 500 euros par an.

Pour autant, l’Allemagne a l’avantage dès que l’on parle de la jeunesse. Grâce à leur système d’apprentissage, les moins de 18 ans sous le seuil de pauvreté n’y sont que 14 %, contre 20 % en France. Et surtout, s’agissant des moins de 24 ans, les
proportions passent respectivement à 7 % et 24,6 %.

François Pargny

 

 

Santé
Soigner les seniors

Sur la Silver economy, un chiffre à retenir absolument : en 2050, les seniors de plus de 65 ans seront 33 % en Allemagne, contre 26 % en France. Ce qui explique la politique nationale visant à maintenir le plus longtemps possible l’autonomie des personnes âgées en développant les soins et les prestations à domicile.
Pourtant, la mise en place de cette stratégie n’est pas si aisée et, de toute façon, est insuffisante par rapport aux besoins. Ce qui explique que, parallèlement, des maisons de retraite sont construites. Les principaux groupes français y occupent des places de choix : Korian, numéro un, Orpea, numéro quatre. Tous deux ont fait de la croissance interne, mais surtout ils se sont développés par acquisition à un moment où le marché n’était pas encore consolidé.
Derrière les établissements de santé, il y a les dispositifs médicaux, les matelas ou les coussins anti-escarres de Systam, par exemple. Mais il y a également des startups qui proposent des applications sur Smartphone.

 

Industrie 4.0
Des Français pour le futur de l’usine allemande

L’industrie 4.0, ce qu’on appelle en France l’industrie du futur, une nouvelle façon d’organiser les moyens de production dans des usines dites « intelligentes » (« smart factories »), représente outre-Rhin un marché de 155 milliards d’euros, selon le gouvernement d’Angela Merkel. En Allemagne, les moteurs de cette quatrième révolution industrielle sont de grands noms, comme Siemens, Bosch, Sap ou encore Deutsche Telekom, « mais il y a aussi une foultitude de petits intervenants et des Français dans des niches, comme la PME Texys qui offre des capteurs embarqués aux grands de l’automobile », se félicite Frédéric Berner, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie française en Allemagne (CCFA). Pour des fournisseurs de robots, de modèles d’Internet des objets ou encore de systèmes de production modulaires, logistiques, d’informations (cloud, big data…), l’ouverture est là. D’autant que pour des Allemands habitués à la vieille industrie qui a fait son succès, la smart factory est un défi. C’est un changement qui n’est pas voulu, mais nécessaire. « La production décentralisée, plus proche du consommateur, le plug and work, c’est-à-dire le travail modulaire, ne sont pas le fort des Allemands », assure Frédéric Berner. Les industriels d’outre-Rhin vont devoir aussi se doter de services connectés, de pièces « pluguées » pour anticiper les soubresauts de la consommation, afin notamment de produire des petites séries et non plus seulement du volume, avec des délais raccourcis et des coûts proches des grandes séries. Un futur pour lequel les Français, plus improvisateurs et imaginatifs, seraient mieux préparés, notamment quand ils sont à la tête de petites entreprises agiles positionnées dans des niches.
« L’Allemagne, dont l’industrie représente 24 % de son produit intérieur brut, donc le double de la France, a d’autant plus besoin de bouger que les économies émergentes qu’elle a largement alimentées pendant des années sont arrivées à des niveaux de développement qui les rendent moins intéressantes. Sans oublier la montée de la Chine qui la concurrence de plus en plus », souligne le directeur général de la CCFA.
D’autres défis attendent les industriels allemands, qui sont autant de menaces. Il va falloir s’adapter aux nouvelles tendances de consommation, tel que le remplacement du modèle de possession par celui d’usage (par exemple, louer une voiture ou un appartement plutôt que l’acheter) ; à l’émergence des géants de l’Internet, lesquels, intéressés par l’industrie automobile, détiennent des données essentielles sur les usagers en assurant une interface directe avec eux ; enfin, à la baisse de la démographie nationale, qui pose la question des ressources humaines pour faire tourner les usines.

 

E-commerce
Une arme pour chasseur de bonnes affaires

Sur une population de 82 millions d’habitants, 52 millions utilisent le commerce en ligne, contre seulement 36 millions en France. Et si dans l’Hexagone, on est plus avancé sur les moyens de paiement – la carte de crédit n’est pas utilisée par des Allemands par nature méfiants – en revanche, outre-Rhin, on est des chasseurs de bonnes affaires, notamment sur Internet. Il y a donc à faire pour les e-commerçants français, à condition de s’adapter aux coutumes locales (les modes de paiement notamment ; il faut aussi accepter que pour un même produit, l’acheteur demande trois tailles et cinq couleurs et finalement ne prenne qu’un article…). Il y a aussi des opportunités pour les apporteurs de solutions aux e-commerçants allemands, à l’instar de Webmecanik, un éditeur de logiciel de marketing à destination des agences et conseils des annonceurs.

 

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