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Où exporter en 2018 : Chine

 

 

 

 

 

 

Deuxième économie mondiale derrière les États-Unis, la Chine est un immense marché de 1,3 milliard d’habitants où les consommateurs, au pouvoir d’achat croissant, sont très nombreux.

« Le consommateur chinois va devenir le premier au monde d’ici à 2040. Consumérisme des classes moyennes et stratégies d’industrialisation et d’influence rendent la Chine incontournable pour les entreprises, malgré les détours qu’elle a pris et qu’elle continuera de prendre à court-terme. Les exportateurs français doivent redécouvrir les opportunités de l’Empire du Milieu avant que d’autres ne s’en chargent », déclarait ainsi Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes, cité dans une étude de cette société d’assurance-crédit (août 2017), sobrement intitulée « Le consommateur chinois sauvera-t-il le monde ? ».

Dans ce marché consumériste gigantesque, les opportunités sont pléthores pour les entreprises françaises dans divers secteurs comme l’agroalimentaire ou le e-commerce. D’autres existent dans des secteurs comme l’aéronautique, domaine historique de la coopération entre Paris et Pékin. En témoigne la récente visite en Chine, du 8 au 10 janvier, du président de la République Emmanuel Macron. Le voyage officiel du président français dans l’Empire du Milieu a été marqué par la signature d’une méga-commande chinoise de 184 Airbus A320. Ce grand contrat avoisinerait les 15 milliards d’euros (prix catalogue).

Venice Affre

 

Agroalimentaire
Les produits étrangers ont la cote

L’agroalimentaire, impacté par des profondes mutations de consommation, constitue un secteur porteur pour les entreprises étrangères. La Chine, c’est une classe moyenne urbanisée de 300 millions de personnes friande de produits importés, en particulier pour l’alimentation infantile, suite aux nombreux scandales sanitaires passés.

Face à la multiplication des scandales alimentaires (lait en poudre contaminé à la mélamine, lait de vache frelaté, œufs contaminés, hamburgers à la viande périmée…) touchant les filières laitière et agricole entre autres, les consommateurs chinois dont le pouvoir d’achat croît, ont adapté leurs modes de consommation. Ils n’hésitent pas à débourser plus pour acheter des produits d’importation réputés plus sûrs.

Dans son livre blanc de l’export, publié par son réseau Agrotech en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, intitulé « Agroalimentaire : où exporter en 2018 », Business France observe une montée en puissance de la demande dans les villes secondaires (Wuhan, Chengdu, Nanjing, Suzhou, Wuxi…) et dans la province touristique de Hainan, réputée pour ses plages. Les consommateurs sont à la recherche de produits alimentaires authentiques et de qualité. Le marché des produits d’épicerie fine sucrés et des produits alimentaires haut de gamme (foie gras, charcuteries, jambon, saumon, caviar) présente un gros potentiel. L’offre locale est peu qualitative et la bonne image des produits Made in France est largement diffusée sur les réseaux sociaux sur lesquels les Chinois sont très actifs.

Les consommateurs sont également à la recherche de produits avec un patrimoine qui raconte une histoire. La France a donc une carte à jouer dans la vente en ligne de produits authentiques et emblématiques de la gastronomie tricolore. Toutefois, la contrefaçon d’étiquettes et de produits reste un obstacle majeur.

 

E-commerce
Des opportunités à l’infini

La Chine est le pays le plus connecté au monde avec 800 millions d’internautes en 2017 dont plus de la moitié achète en ligne. Le commerce électronique explose dans ce pays, premier marché mondial du e-commerce. Cette nation aux 480 millions d’acheteurs en ligne s’affirme de plus en plus comme un nouvel eldorado. Les recettes pharamineuses enregistrées par Alibaba le 11 novembre dernier à l’occasion du « Single Day » ou « journée des célibataires », équivalent chinois du Black Friday, l’attestent. Au cours de cette journée de rabais monstres, le géant chinois du e-commerce a engrangé 25,3 milliards de dollars de ventes.

Les consommateurs chinois sont hyper-connectés, ils achètent avec leur smartphone, et surtout, sont avides de produits étrangers. Une aubaine pour les acteurs français du e-commerce car ce secteur est en pleine mutation avec l’ascension d’une classe moyenne, dont le salaire augmente, avide de nouvelles marques et qui souhaite accéder à des produits authentiques et de qualité.

Les nouveaux usages des consommateurs chinois à l’ère du smartphone et des réseaux sociaux ont également bouleversé le secteur. L’essor du paiement mobile et la montée en puissance des réseaux sociaux comme WeChat et Weibo sur lesquels les consommateurs sont très actifs ont contribué à la transformation du secteur.

Pour se prémunir des contrefaçons locales, les internautes se fournissent énormément à l’étranger. Ils sont également à la recherche de produits qui ne sont pas disponibles localement. L’engouement des consommateurs chinois pour les produits français (luxe, parfums et cosmétiques, vins et spiritueux, agroalimentaire) ne se dément pas. Pas étonnant dans ce contexte qu’après Alibaba, JD.com ait signé, lors de la visite du président Macron, un accord avec Business France pour écouler sur ses plateformes pour 2 milliards d’euros de produits français au cours des deux prochaines années. Une campagne de promotion des produits tricolores, le French Super Brands Day, a été lancée par le numéro 2 chinois du e-commerce, avec l’appui de l’opérateur public, pendant la visite d’État du président français. Dans le cadre de cet accord stratégique, JD.com renforcera également ses investissements en France et y établira un centre logistique. Les PME françaises doivent exploiter le potentiel du secteur à condition toutefois de prendre en compte les usages locaux et de construire une stratégie d’e-commerce transfrontalier adaptée aux spécificités locales de l’utilisation d’Internet.

 

Automobile
Un marché en devenir

En Chine, premier marché automobile mondial, les ventes de véhicules devraient croître de +3,2 % en 2018 pour atteindre 29,5 millions d’unités, estime Euler Hermes dans sa dernière étude sur le secteur automobile (septembre 2017). Le spécialiste de l’assurance-crédit prédit des ventes dépassant les 30 millions de véhicules d’ici 2019. Ce marché en plein développement suscite donc la convoitise des constructeurs et équipementiers étrangers.Les villes secondaires de plus petite taille et les zones rurales, faiblement équipées, représentent de nouveaux relais de croissance. Le marché automobile chinois, encore immature, offre de nouvelles opportunités bien plus larges. La Chine, observe l’étude, est ainsi la nation disposant de la plus importante flotte de véhicules électriques, « la demande, souligne la société d’assurance-crédit, étant tirée par une généreuse subvention gouvernementale (23 % du prix de vente) ». Les équipementiers et constructeurs tricolores devront néanmoins miser sur des innovations technologiques pour se développer dans les véhicules électriques. L’offre française possède de sérieux atouts pour réussir sur ce marché.

 

 

 

 

 

 

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