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Guide 2019 de l’accompagnement à l’export France : Nicolas Bonnardel, directeur général de la CCI France-Japon

 

 

 

 

 

 

La CCI France-Japon a été l’une des premières CCIFI à signer avec Busines France un accord de mission de service public (MSP) à la suite d’un appel d’offres dans le cadre de la réforme du dispositif d’accompagnement à l’international des entreprises « Team France Export » (TFE). Nicolas Bonnardel, son directeur général, nous en dit plus.

 

Le Moci. La CCIFJ a signé, le 19 novembre 2018, une convention de mission de service public (MSP) avec Business France. N’avez-vous pas pris un gros risque financier ?

Nicolas Bonnardel. Non, bien au contraire. Dans la convention de marché de service public (MSP) que nous avons conclue, la Chambre intervient comme sous-traitant – nous préférons le terme de cotraitant – de Business France. Notre partenaire nous assure un nombre de dossiers d’entreprises à accompagner. Dans la pratique, la Chambre et le bureau de Business France à Tokyo se répartissent les dossiers d’entreprises, en fonction de leurs plans de charge respectifs, de leur connaissance antérieure et de l’historique des entreprises et, je dirai aussi, de façon naturelle. S’engager dans une concession de service public (CSP), nous y avons réfléchi mais le risque assumé nous paraissait trop élevé. Maintenant si tout se passe bien, on pourra alors aller plus loin dans le volume de dossiers traités et le transfert au secteur privé. C’est un travail collaboratif que nous voulons mener avec les autres acteurs de la sphère privée comme nous. Nous sommes très attachés à trouver pour chaque dossier, chaque entreprise les bons experts privés afin que l’entreprise dispose du meilleur accompagnement possible.

 

Le Moci. Est-il facile pour un opérateur privé de travailler avec une agence publique ? Comment la CCIFJ s’y est préparée ?

N. B. Depuis 100 ans, la Chambre a pour mission d’accompagner les entreprises françaises sur le marché japonais. Depuis plusieurs années, en tout cas depuis mon arrivée en 2011, nous entretenons des relations apaisées et de confiance avec Business France. Depuis 2014, la Chambre et l’agence ont un programme collectif commun, plusieurs conventions ont été signées. Ainsi, au moment de la réflexion sur la Team France Export (TFE), nous avions des contacts réguliers. Le Japon est apparu naturellement dans les pays pilotes pour le transfert d’activités de Business France. Et nous avons estimé avoir nos chances pour répondre à l’appel d’offres pour pouvoir être retenu. Depuis janvier, les deux partenaires ont démarré le travail et font des points réguliers sur le début de leur coopération. Les process – réception, traitement des dossiers, etc. – ont été harmonisés et améliorés. Sur une équipe de 35 permanents à la Chambre, dix sont chargés de l’accompagnement des entreprises. L’équipe possède des connaissances sectorielles, mais il n’y a pas de responsables dédiés à un domaine d’activité ou un autre. Cela pourrait évoluer, mais on a fait le choix de la flexibilité. On s’adapte en fonction des dossiers. On a plus travaillé sur les processus, sur l’efficacité et la productivité.

 

Le Moci. Après trois mois, quel premier bilan tirez-vous ?

N. B. Il faut encore que le système fonctionne totalement. On n’est pas encore au nombre minimum d’entreprises attendues, parce qu’il faut encore que la TFE soit totalement en place en France. À cet égard, il y a plusieurs points à retenir. D’abord, quel est le nombre d’entreprises intéressées par le Japon. Ensuite, quel est leur nombre et la qualité des dossiers, c’est-à-dire la valeur ajoutée qui nous est demandée, que nous pouvons apporter aux entreprises. Enfin, il y a le chiffre des sociétés passant à l’acte. Elles ne sont pas toutes à transformer l’essai. Le Japon leur paraît trop lointain ou ne se sentent-elles pas assez matures alors qu’elles pourraient réussir ? Nous devons mener un travail pédagogique sur le 3e marché mondial que nos PME ne travaillent pas suffisamment. La mise en place de l’Accord de Partenariat Europe Japon depuis Février 2019 créant ainsi la plus grande zone d’échange économique au monde va nous aider en créant des opportunités de marché pour nos PME. La Chambre et Business France se sont entendues sur un programme de promotion du Japon dans l’Hexagone. Une trentaine de visites en France seront programmées pour venir rencontrer les entreprises et soutenir l’effort du réseau team France Export en France

Propos recueillis par François Pargny

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