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Spécial Régions 2018 : Bourgogne Franche-Comté

 

 

 

 

 

 

C’est sous la présidence du secrétaire d’État à l’Europe et aux affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, ancien sénateur de l’Yonne, qu’une convention de partenariat a été signée, le 12 juillet, entre la Région, la Chambre de commerce et d’industrie de Bourgogne Franche-Comté et Business France.

 

« Le guichet unique existait déjà entre la Région et CCI International et il y avait une collaboration assez fructueuse avec l’agence d’État. Mais avec la convention Business France est entré à l’intérieur du guichet unique. Et, en plus, nous allons récupérer des collaborateurs supplémentaires de l’agence », se réjouit Patrick Ayache, vice-président du Conseil régional, en charge des Fonds européens et du contrat de plan, de l’attractivité, du tourisme, du rayonnement international et de l’export.

D’après nos informations, la première région française pour son solde commercial par habitant doit accueillir trois experts de Business France en septembre. « L’arrivée de collaborateurs de l’agence va permettre de renforcer la coordination, de muscler le dispositif et de créer plus de substance », se félicite Pascal Denis, conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF) et président du Conseil d’administration de Vernet Behringer (machines outils).

« Nous avons des points forts – métallurgie, mécanique de précision, alimentation, agrotech, plasturgie, medtech, énergie – mais 6 500 sociétés exportatrices, ce n’est pas assez si on considère que seules 1 600 exportent régulièrement », avoue Patrick Ayache, qui estime qu’il faut porter ce dernier chiffre à 2 000, voire 2 500.

Il va falloir donc enrichir la connaissance des secteurs prioritaires de la Région : numérique, industrie, agroalimentaire, médical. En outre, le guichet unique va être amené à constituer un portefeuille d’entreprises à visiter, comprenant la prospection d’entreprises non exportatrices.

En dehors de l’automobile, les entreprises de la région sont des petites et moyennes entreprises (PME), qui ont des besoins de financement, de remontée d’informations et d’aide aux traitements de leurs dossiers d’exportation. Leurs attentes et leurs demandes, toutefois, divergent, selon leurs profils. Il y a ainsi trois types de PME en Bourgogne Franche-Comté (BFC) :
1. Celles qui exportent déjà. Il faut les booster pour construire des ETI, « mais c’est un long travail pour les muscler », observe Pascal Denis.

2. Les jeunes pousses et les primo-exportateurs. Le renforcement des équipes de France en région doit permettre d’identifier les entreprises, de les organiser en filière et même sous-filière. Car, rappelle Pascal Denis, dans une industrie comme la sienne, la mécanique, « il y a une myriade de sociétés, qui se rendent à des salons très différents (en dehors du Midest pour la sous-traitance aujourd’hui intégré à Global Industrie) ».
Il faut que ces entreprises « ne prennent pas de risque inconsidéré ». Les CCEF, membres de la BFC Team Export réunissant l’ensemble des opérateurs du commerce extérieur (Bpifrance, etc.), « sont là, défend Pascal Denis, pour accompagner, être consultés, dire non ou pas encore, vous devez exécuter un travail de terrain, ou encore il faut engager un responsable export qui parle anglais ! »

3. Les avant primo-exportateurs. Pour les détecter, il faut exécuter un travail de terrain, c’est-à-dire connaître les territoires et les filières, diagnostiquer leurs forces et faiblesses pour aider ces PME à effectuer leurs premiers pas à l’export.

« Certains disent que, sans aide, les entreprises exportent. C’est faux », soutient Patrick Ayache, selon lequel « les entreprises aidées ou accompagnées de la région voient leur chiffre d’affaires progresser de 300 millions d’euros en deux ans et le nombre de leurs emplois créés ou maintenus augmenter de 1 500 ».

Au total, la Région consacre quelque deux millions d’euros au conseil, au recrutement, à la prospection et l’implantation. Sous deux formes : avances remboursables et subventions, et à titre collectif (salons professionnels) et individuel.

François Pargny

 

Chiffres clés à l’export (2017)

Montant total : 20,5 milliardsd’euros (+ 7,6 %)
Montant des exportations par des entreprises avec leur siège social dans la région : 10,01 milliards d’euros
Nombre d’entreprises  exportatrices : 6 286

Source : Douanes, Insee

 

Témoignage
Pascal Denis, Vernet Behringer

Conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF), Pascal Denis préside aussi le conseil d’administration de Vernet Behringer, une entreprise de 130 personnes à Dijon, fabricant de machines outils pour les pilonniers et charpentiers, à 40 % détenu par l’allemand Behringer, leader mondial des scies à métaux, avec lequel Vernet a développé un réseau commercial commun dans le monde.
Selon ce patron bourguignon, « on ne peut ignorer le tropisme naturel de la Bourgogne-Franche-Comté, région transfrontalière, avec la Suisse ». Pour lui, ce pays est autant porteur de « menaces » que source « d’opportunités », avec son niveau de vie élevé, sa main-d’œuvre qualifiée et sa capacité « à pomper des ressources extérieures », notamment dans le cadre d’accords régionaux.
De même, on ne peut ignorer que 80 % des échanges sont effectués en Europe. « Il faut identifier ce qui peut être exporté, où on est connu et occuper tous les gisements. Ce qui signifie notamment être présent partout en Europe, comme l’est Vernet Behringer », estime le président de la société. « Ensuite, ajoute-t-il, le grand export, c’est une question de moyens. C’est cher et ça demande des préfinancements ».
Dans le grand export, il faut aussi évaluer le risque politique. Les évènements qui touchent ainsi l’Iran et la Russie doivent faire réfléchir. 

 

Les principaux dispositifs d’aide de la Région

Le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) a été adopté le 16 décembre 2016. Les principaux programmes et dispositifs d’aide :
• Aide au conseil ciblé : favoriser le recours à des conseils extérieurs (Intervention inférieure ou égale à 5 jours)
• Aide au conseil stratégique : favoriser le recours à des conseils extérieurs (Intervention supérieure à 5 jours).
• Aide au recrutement de cadres et assistants export : encourager l’entreprise à se doter de nouvelles compétences pour la fonction export.
• Aide au recrutement de volontaires internationaux en entreprise (V.I.E) : accompagner la mise en place d’un V.I.E sur une zone géographique à prospecter ou à développer dans le cadre d’une stratégie clairement identifiée.
• Innov’Export : accompagner les premières démarches de prospection des entreprises innovantes primo-exportatrices.
Subvention qui ne pourra être accordée qu’une seule fois dans la vie de l’entreprise.

Extrait du « Guide 2018 de l’accompagnement à l’export pour les PME et ETI » du Moci, paru en avril 2018.

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