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Guide 2017 des formations : entretien avec Alain-Dominique Perrin, conseiller du groupe Richemont, Président d’EDC Business School et de l’EFMD*

 

 

 

 

 

 

 

Le Moci. Brexit, élection de Donald Trump aux États-Unis… Ces événements changent-ils le positionnement à l’international des entreprises ?
Alain-Dominique Perrin. Le Brexit ne change rien, l’élection de Donald Trump non plus. Dans les deux cas, il est trop tôt pour en parler car personne ne sait en évaluer les conséquences. Ce que je constate en revanche, c’est que de plus en plus de jeunes veulent travailler à l’étranger, y compris pour y créer des entreprises, ce qui n’est pas une bonne nouvelle en terme de création d’emplois pour la France. Cela traduit une perte de confiance des jeunes dans les perspectives françaises.

 

Le Moci. L’exposition des écoles de commerce françaises à l’international a explosé il y a 10-15 ans. Ce mouvement se poursuit-il ?
A-D P. La prétention à l’international des écoles remonte à 30 ans et c’était alors une mode d’envoyer les étudiants français séjourner à l’étranger. Or, hormis dans les 7 à 8 meilleures écoles, les conditions d’accueil à l’étranger n’étaient pas toujours sérieuses ou les universités partenaires pas toujours de premier ordre.
Depuis 1995, le positionnement de l’EDC Business School est la création d’entreprise, qui est aujourd’hui pleinement dans l’air du temps, alors que l’international est devenu la norme.

 

Le Moci. Quel rôle ont joué des accréditations comme EQUIS ou EPAS, proposées par l’EFMD ?
A-D P. Ce sont des labels européens très importants qui reconnaissent la qualité du diplôme et la conformité à des standards internationaux des écoles accréditées. On constate néanmoins que les groupes internationaux comme Richemont, qui sont implantés partout dans le monde entier à travers des filiales, embauchent moins de jeunes diplômés français au profit des locaux, de mieux en mieux formés et parlant l’anglais. Les universités chinoises et japonaises connaissent par exemple une vraie émergence. Elles sont riches, soutenues par leur État et diplôment des jeunes de grande qualité.
En revanche, les connaissances sur les marchés étrangers, les techniques du commerce international acquises dans les écoles françaises sont utiles pour travailler dans les entreprises implantées en France et tournées vers l’international, par exemple les grosses PME qui travaillent à l’export et n’ont pas de filiales dans tous les pays où elles se développent.

 

Le Moci. L’Afrique semble aujourd’hui représenter un potentiel pour les écoles de commerce comme pour les entreprises. Qu’en pensez-vous ?
A-D P. L’Afrique est incontestablement le continent de l’avenir. Les flux migratoires sont devenus difficiles à supporter pour les pays européens qui n’en ont plus les moyens. Il faut donc y investir pour monter des formations, créer des manufactures et des entreprises locales afin de créer sur place de la richesse et de l’emploi. L’Afrique a besoin d’investissement, d’argent et de savoir-faire. Je recommande fortement aux jeunes de se tourner vers ce continent.

Propos recueillis par Gaëlle Ginnibrière

*EFMD : organisme européen d’accréditation, avec les labels Equis et EPAS

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